Gardez un œil attentif sur vos relevés bancaires dès maintenant ! Une application très populaire et privilégiée par des millions d’utilisateurs en France effectue actuellement des retraits bancaires frauduleux.
Si vous surfez sur le Web, vous n’avez sûrement pas manqué le phénomène Temu (prononcer « ti-mou »). Avec une politique marketing ultra agressive – c’est très simple, on retrouve des publicités partout sur les réseaux sociaux, sur YouTube, dans les encarts publicitaires… – couplée à des prix imbattables, la plateforme de e-commerce a réussi à conquérir le marché occidental sans grand succès. difficulté. Elle a réussi à fédérer pas moins de 75 millions d’utilisateurs mensuels sur le Vieux Continent et nous pousse à consommer toujours plus, quitte à acheter des bibelots dont nous n’avons absolument pas besoin – après tout, cela ne représente que quelques euros en plus ! Mais malgré son succès fulgurant, Temu suscite de vives critiques.
Pire encore, une séance shopping peut vite tourner au cauchemar ! Entre erreurs de commandes, délais de livraison extrêmement longs, coûts cachés, service après-vente totalement déficient et ventes de contrefaçons, chaque commande est une partie de roulette russe. Dernier problème en date : les retraits bancaires frauduleux effectués sur les comptes des clients après avoir passé une commande sur Temu.
De nombreux Québécois affirment avoir été victimes de prélèvements frauduleux après un achat sur Temu. C’est le cas de Geneviève Desbiens, qui a perdu un total de 300 $. Après « avoir acheté de la camelote » pour sa salle de bain, elle commence à voir les retraits se multiplier. « En cinq minutes, on m’a volé 300 $ de ma carte de crédit prépayée. J’utilisais cette carte depuis des années« , explique-t-elle dans une publication sur Facebook.
Et elle n’est pas la seule ! Il existe des dizaines de cas similaires. Même scénario pour Martin Landerman, 43 ans, qui venait de recevoir une nouvelle carte de crédit. Son premier et unique échange a été effectué sur Temu. Montant total de la fraude : 449 $. « Soit Temu vend nos informations privées, soit le site est mal protégé contre les hackers »se lamente-t-il.
En France, les utilisateurs ne sont pas épargnés par les failles de la plateforme. Le 16 mai, le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), regroupant quelque dix-sept associations européennes de consommateurs, dont l’UFC-Que Choisir, a porté plainte contre la plateforme chinoise de commerce en ligne. Il lui reproche de manipuler les internautes afin de les pousser à dépenser davantage et de manquer de transparence, violant ainsi plusieurs dispositions du DSA. En France, l’UFC-Que Choisir a déposé une plainte auprès de l’Arcom à l’appui de l’action.
