Surtaxe chinoise : les viticulteurs affichent leur désarroi dans tout le département
Les nouvelles les plus importantes de la journée

Surtaxe chinoise : les viticulteurs affichent leur désarroi dans tout le département

Surtaxe chinoise : les viticulteurs affichent leur désarroi dans tout le département

Après les premières opérations lancées ce vendredi en Charente-Maritime, l’Union Générale des Vignerons de l’AOC Cognac (UGVC) a mobilisé ses troupes tout au long…

Après les premières opérations lancées ce vendredi en Charente-Maritime, l’Union générale des vignerons de l’AOC Cognac (UGVC) a mobilisé ses troupes tout le week-end pour diffuser, cette fois en Charente, à de nombreux points de passage stratégiques, ces banderoles synonymes de son désarroi et colère face à la menace de la surtaxe chinoise qui pèse encore plus lourdement sur le secteur aujourd’hui.

Mardi soir dernier, l’Union européenne a publié le règlement pérennisant pour les cinq prochaines années la surtaxe sur les importations de véhicules électriques chinois (de 8% à 35%). Ils s’ajoutent aux droits de douane existants de 10%, avec application immédiate.

Une mesure à l’origine de la menace de surtaxation par Pékin des spiritueux à base de vin d’Europe importés sur son territoire. Mais cela n’est pas encore effectif, la Chine exigeant depuis la mi-octobre que les importateurs déposent une caution auprès de ses douanes.

La rédaction vous conseille

« L’Europe est donc restée sourde à nos demandes de privilégier la négociation plutôt que l’escalade. Cela nous laisse craindre l’adoption définitive de cette mesure de rétorsion contre le cognac », déplore une nouvelle fois Anthony Brun, le président de l’UGVC au nom d’une filière qui s’estime « sacrifiée » par le gouvernement français, qui a fermement soutenu cette surtaxe sur les Chinois. véhicules malgré les appels répétés de l’interprofession du cognac lors de plusieurs auditions avec les représentants de l’Etat.

Les dernières le mercredi 30 octobre devant la commission sénatoriale des Affaires économiques, le lendemain avec la ministre déléguée chargée du Commerce extérieur, Sophie Primas.

« Le risque est grand pour nous, mais il pourrait l’être également pour d’autres secteurs en Chine. »

«Mais tout n’est pas perdu», assure Anthony Brun. « Nous attendons toujours l’initiative diplomatique annoncée par la France pour nous permettre de sortir de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Cette série d’actions au cours du week-end vise à maintenir la pression.

Un facteur aggravant dans une crise déjà présente

Cela intervient à la veille du voyage du ministre à Shanghai, de mercredi à dimanche. Une visite ministérielle pour convaincre la Chine d’épargner le secteur du cognac, au cours de laquelle la France souhaite néanmoins adopter un ton équilibré. « Il ne faut pas oublier que nous avons un très grand nombre d’entreprises françaises qui dépendent du marché chinois », a souligné vendredi une source diplomatique citée par l’AFP.

La rédaction vous conseille

Autrement dit, pas question de tout risquer pour la seule filière du cognac, même si le produit a « un poids important dans la balance commerciale », rappelle Anthony Brun.

70% de la valeur des exportations de vins et spiritueux français en 2024 (19,5 milliards d’euros), un secteur qui tire celui des produits agricoles et agroalimentaires, pilier du commerce extérieur français (82 milliards)

« Le risque est grand pour nous, mais pourrait l’être aussi à long terme pour d’autres secteurs en Chine comme le lait, le porc, les céréales », note-t-il. C’est pourquoi il est vital qu’une solution soit trouvée et que cette surtaxe ne nous soit pas appliquée. Cela retirerait le cognac de ce marché majeur (le deuxième après les USA, pour 25 % des exportations).

Une majoration des droits de douane de 34,8% (taux moyen), qui passerait ainsi de 5 à 40%. Reste cependant à savoir ce qu’elle représenterait réellement en valeur, applicable au prix du produit à l’entrée (hors taxe) que les commerçants se gardent bien d’afficher, pour cause de protection des marges. Sans oublier non plus que cela ne ferait qu’aggraver la crise dans laquelle le secteur est plongé depuis plus d’un an déjà et qui inquiète encore plus la grande majorité des viticulteurs et l’ensemble des sous-traitants du secteur.

Quitter la version mobile