Selon l’Insee, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,2% au premier trimestre, alors que les premières prévisions ne prévoyaient aucune progression. Cette performance est principalement due à la vigueur de la consommation des ménages et à la reprise des investissements, deux moteurs qui ont contribué à relancer l’économie après une période de stagnation.
» A tous ceux qui veulent croire que notre économie est à l’arrêt : les faits sont têtus. La croissance française progresse. C’est un nouveau signe qui reflète la solidité de notre économie », a déclaré le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, ne cachant pas sa satisfaction après la performance du premier trimestre.
La consommation des ménages a été particulièrement dynamique, enregistrant une hausse de 0,4% ce trimestre, aidée par une baisse de l’inflation et une hausse des prestations sociales, notamment des retraites. Cette évolution est considérée comme un signe encourageant pour le pouvoir d’achat. De plus, l’inflation continue de ralentir, atteignant 2,2 % en avril, ce qui pourrait soutenir davantage la consommation dans les mois à venir.
D’autre part, l’investissement des entreprises a également montré des signes de reprise, un facteur surprenant compte tenu des craintes antérieures liées aux flux de trésorerie des entreprises et à la hausse des défaillances en 2023. L’investissement était pourtant attendu comme le chaînon manquant de la croissance cette année, selon les analystes dont les prévisions sont contredites. L’investissement a augmenté de 0,3% après une baisse de 0,9% au dernier trimestre 2023, suggérant une possible reprise de la confiance des entreprises.
Malgré ces signaux positifs, la croissance reste fragile et dépendante de la consommation et de l’investissement. Les prévisions du gouvernement, ajustées à 1% pour 2024, semblent désormais réalisables, mais dépendent fortement de la poursuite de cette tendance. Certains analystes, comme Natixis, sont encore plus optimistes avec une prévision de croissance à 1,1% !
Toutefois, des défis demeurent, notamment en ce qui concerne le déficit public. Les réductions des dépenses publiques, essentielles pour atteindre les objectifs de déficit de l’exécutif, pourraient peser sur la croissance future. Le gouvernement a déjà annoncé des réductions de 10 milliards d’euros dans les dépenses publiques et envisage de nouvelles réductions.
Avec une croissance qui semble se redresser et un contexte économique encore incertain, le gouvernement et les acteurs économiques restent prudents mais un peu plus optimistes, espérant confirmer cette tendance dans les trimestres à venir.
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