Les habitants étaient nombreux jeudi soir à la salle des fêtes pour assister à la réunion de quartier organisée par le maire François Arizzi et le conseil municipal.
Avant d’échanger avec ses concitoyens, le premier magistrat a fait un rapide tour d’horizon des réalisations réalisées et à venir dans la commune.
L’élu annonce la volonté de la ville « pour décrocher le label du plus beau village de France, a annoncé François Arizzi. Ce label serait une véritable reconnaissance de notre patrimoine architectural remarquable au sein d’un espace naturel préservé. »
C’est ici que les discussions s’animent autour de la construction d’une maison au-dessus du village située sur le chemin Barbarin, derrière le château.
Licence légale
Le maire a rappelé que l’architecte des bâtiments de France a autorisé légalement le permis de construire dans un espace classé en zone U, défini dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de 2012, toujours en vigueur.
Les habitants estiment que cette construction dénature le village. « C’est une erreur de goût de la part de l’architecte des bâtiments de France »on pouvait entendre dans la pièce.
Un collectif, baptisé Bormes en danger, s’est récemment constitué pour contester cette construction qualifiée par certains de « verrue » ou « bunker ».
Le collectif dénonce : « Il est indiqué sur le permis de construire que le bâtiment serait partiellement visible d’un seul endroit, soit le terrain de boules St-François. Or, aujourd’hui, on le voit de partout. À ce titre, au nom du collectif, nous exigeons qu’il soit complètement retiré. »
La mairie a demandé au propriétaire que les murs soient peints en vert et que de la végétation soit plantée pour cacher le bâtiment.
« La maison ne disparaîtra pas, elle est là et légale, dit le maire. Les conséquences sont là, je suppose. Reste maintenant à trouver le meilleur moyen pour que cela ne soit pas trop visible. Plutôt que de s’insulter, il faut trouver ensemble les meilleures solutions. Plantons de la végétation qui, dans quelques années, cachera la maison. »