Un réformateur prend le pouvoir en Iran. Au terme d’un second tour inédit, Massoud Pezeshkian, 69 ans, est devenu vendredi 5 juillet le nouveau président iranien en remportant l’élection présidentielle, organisée dans l’urgence à la suite du décès accidentel du président Ebrahim Raïssi. Figure de proue des camps réformiste et modéré, cet homme, qui a cultivé une certaine humilité tout au long de la campagne, tant dans son apparence que dans ses discours, s’est distingué de ses adversaires par des positions sociales plus tolérantes et une plus grande ouverture envers l’Occident. Portrait.
Massoud Pezeshkian est né le 29 septembre 1954 à Mahabad, une ville de la province d’Azerbaïdjan occidental. Chirurgien de profession, il a débuté sa carrière politique comme ministre de la Santé de 2001 à 2005 dans le gouvernement réformiste de Mohammad Khatami. Il est ensuite devenu député en 2008 et représente depuis la ville de Tabriz au parlement.
Fils d’une mère kurde iranienne et d’un père azéri d’Iran, ses origines le poussent à défendre les minorités, notamment celles du nord-ouest. Ce père, qui a élevé seul trois enfants après la mort de sa femme et d’un autre enfant dans un accident de voiture en 1993, se décrit comme « la voix des sans-voix »Il a promis de travailler à l’amélioration des conditions de vie des plus défavorisés.
Un personnage modéré, celui que beaucoup d’Iraniens appellent le « médecin » s’est fait connaître pour ses critiques envers le gouvernement. Ce fut le cas lors du mouvement de protestation de grande ampleur déclenché par la mort en détention de Mahsa Amini, une jeune femme kurde, en septembre 2022. Il a notamment critiqué un manque de transparence de la part des autorités. Durant la campagne, il a dénoncé le recours à la force par la police pour faire respecter l’obligation faite aux femmes de porter le voile.
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Durant la campagne, Massoud Pezeshkian a également prôné un réchauffement des relations entre l’Iran et les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, afin d’obtenir la levée des sanctions qui affectent durement l’économie. « Nous ne serons ni anti-Occident, ni anti-Orient »il a dit, espérant que l’Iran sortirait de sa « isolement ».
Son accession au pouvoir marque ainsi un tournant, alors que la République islamique iranienne, sous contrôle des conservateurs, s’était distinguée ces dernières années par des positions plus fermées sur le plan international.
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