Barcelone, quartier de Poblenou, jeudi. Il est midi passé. Devant nous, une porte en fer, une boîte aux lettres, mais pas de sonnette. Alors on frappe. On tente notre chance. Pas de réponse. On insiste. La porte s’ouvre. Sous la capuche de son sweat-shirt noir, Manu Chao. On est presque aussi surpris que lui. On se présente, on s’excuse de le déranger chez lui. Il est abasourdi, mais ne nous claque pas la porte au nez. « Je ne donne pas d’interviews, nous rappelle-t-il. Si je vous parle, il faudra que je parle à tout le monde… Ils vont me sauter dessus. »
L’un des chanteurs français les plus populaires au monde ne s’est pas exprimé dans les médias depuis quinze ans. Même pour accompagner son nouvel album, son premier depuis dix-sept ans, qui sort ce vendredi 20 septembre, il ne fait aucune promotion. Juste un concert acoustique sans public vendredi pour France Inter.