Sur les campus israéliens, grande consternation face aux appels au boycott
Les étudiants et les enseignants s’inquiètent du manque de nuance utilisé dans les facultés américaines et européennes.
Correspondant à Jérusalem
Étudiante au David Yellin College de Jérusalem, Latifa fréquente assidûment la bibliothèque de l’Université hébraïque. Cette jeune femme a l’ambition d’enseigner l’hébreu. « Inchallah, un jour je serai professeur ici», confie-t-elle en descendant de son bus. Les mouvements occidentaux appelant au boycott d’Israël laissent sceptique cette Palestinienne vivant à l’est de Jérusalem, dans la partie arabe de la ville. « Ceux qui disent : la Palestine du fleuve à la mer n’ont rien compriselle dit. Cela signifie-t-il qu’il n’y aura plus d’Israël ? Mais nous vivons ensemble, Israéliens et Palestiniens, c’est la réalité ici. Il faut que les jeunes Français le comprennent.» Un flot d’étudiants passe autour d’elle. En ce matin de mai, l’Université hébraïque semble très calme.
Les campus israéliens sont loin de l’agitation des facultés occidentales. Mais le mouvement pro-palestinien y est observé de près. Cela suscite à la fois inquiétude et incompréhension. Ces sentiments surgissent…