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Sur le terrain, l’image de Jean-Luc Mélenchon pèse sur de nombreux candidats du Nouveau Front populaire

Sauf dans les bastions de la France insoumise, les candidats du Nouveau Front populaire font souvent l’objet de critiques sur le terrain en raison de l’alliance avec Jean-Luc Mélenchon.

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Jean-Luc Mélenchon lors du Congrès d'Union populaire à Villepinte, lors du lancement de la campagne européenne, le 16 mars 2024. (OLIVIER CORSAN/MAXPPP)

En 2022, les candidats du Nupes ont fait campagne avec le slogan « Mélenchon Premier ministre ». Deux ans plus tard, la donne a changé pour les candidats du Nouveau Front Populaire. François Ruffin, qui n’est plus très en phase avec Jean-Luc Mélenchon, est intervenu. Courrier Picardiele rebelle explique que lors des opérations de porte-à-porte, « son nom revient, et avec inquiétude ». François Ruffin n’est pas le seul à vivre cela. Les candidats PS n’hésitent pas à qualifier Jean-Luc Mélenchon de « balle »parce qu’il « effrayant » et disons qu’un commentaire revient souvent sur le terrain : « Vous n’allez pas faire de Mélenchon Premier ministre ?

Ce sont surtout les socialistes qui sont confrontés à ce phénomène, car la campagne européenne entre Raphaël Gluksmann et LFI a été très rude. Un communiste raconte aussi que dans sa circonscription, il entend de l’hostilité à l’idée de voir Jean-Luc Mélenchon arriver à Matignon. Jordan Bardella n’hésite pas à insister sur cette hypothèse, tout comme Gabriel Attal, pour dissuader les électeurs sociaux-démocrates de voter pour le Nouveau Front populaire. Mais « à l’échelle mondialeexplique un cadre écologiste, on nous remercie pour le syndicat car tout le monde a compris que la gauche sans LFI ne peut pas gagner ». Bien évidemment, le ressenti varie selon les territoires. Jean-Luc Mélenchon travaille mieux dans les grandes villes que dans les zones rurales. Et dans les fiefs de LFI, « c’est la figure de Mélenchon qui mobilise largement », insiste un insoumis francilien qui lâche prise « Personne ici ne nous parle de Ruffin !. Quand un autre explique que « le fleuret serait plutôt Glucksmann ».

Pour contrer la peur que peut susciter Jean-Luc Mélenchon, les candidats ont chacun leur technique. Un écologiste prétend faire beaucoup de « la pédagogie » : « Nous sommes quatre et Jean-Luc Mélenchon lui-même a dit qu’il ne gagnerait pas ». En dehors de LFI, les candidats insistent sur le fait que Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre. Les socialistes tentent aussi de rassurer en rappelant que le PS compte 100 candidats de plus qu’en 2022, et LFI 100 de moins, ou qu’il « meilleure minorité LFI dans une coalition de gauche au pouvoir que Jordan Bardella à Matignon ». L’argument du rempart d’extrême droite est évidemment le plus utilisé. « Cette alliance est un mal nécessaire » résume un élu. Les candidats communistes, quant à eux, prennent le parti de parler de « frigos vides »et mettre en avant le programme sur les augmentations de salaires, le retour des services publics… plutôt que de parler de tête d’affiche.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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