Les nouvelles les plus importantes de la journée

sur le site Sanofi de Lisieux, Olivier Faure lance un appel à la « souveraineté industrielle »

sur le site Sanofi de Lisieux, Olivier Faure lance un appel à la « souveraineté industrielle »

 » data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js » >

Le Doliprane, médicament le plus vendu en France, devrait passer sous le contrôle du fonds d’investissement américain CD&R en 2025. Sanofi a officialisé lundi son choix de céder 50% de sa filiale Opella, qui produit l’analgésique.

« Il n’est pas trop tard pour annuler cette vente »: en visite sur le site Sanofi en grève à Lisieux (Calvados), le patron du PS Olivier Faure a appelé ce mercredi à « continuez le combat » de « souveraineté industrielle ». Le Doliprane, médicament le plus vendu en France, devrait passer sous le contrôle du fonds d’investissement américain CD&R en 2025 : le groupe pharmaceutique Sanofi a officialisé lundi son choix de lui céder 50 % de sa filiale Opella, qui produit l’analgésique.

« Ce fonds d’investissement ne s’intéresse pas aux secteurs dans lesquels il investit et n’a qu’un seul objectif : réaliser une plus-value lors de sa revente dans quelques années » » a déclaré Olvier Faure devant le site d’Opella à Lisieux dédié à la fabrication du Doliprane. « CD&R a déjà investi dans But et Conforama, ce qui a généré 3 000 emplois en moins » il a prévenu, « Sanofi a reçu 1,5 milliard de CIR (ndlr : crédit d’impôt recherche) en dix ans, ces entreprises n’ont aucun sens de l’intérêt général ».

« Il n’y a aucune garantie que l’emploi sera maintenu »

Ce projet de vente suscite une vive émotion au sein de l’opinion publique et de la classe politique car il concerne un médicament de base utilisé par un grand nombre de Français pour soulager la douleur et la fièvre. « Contrairement à ce qui a été annoncé par le gouvernement, rien ne garantit que l’emploi sera maintenu » a ajouté Olivier Faure, estimant qu’avec « Rentabilité à 28 %, personne n’est en danger si la production reste en France, il faut mener une politique de souveraineté industrielle ».

La pénalité « 40 millions d’euros » en cas de délocalisation de production c’est pour le premier secrétaire du PS « suffisamment faible pour que ces groupes à logique purement financière puissent s’en affranchir ». « Le décret Montebourg (procédure de contrôle des investissements étrangers en France, ndlr) permet de s’opposer à cette vente et devrait être déclenché » par le gouvernement, a-t-il conclu, fustigeant « un Etat impuissant face aux financiers qui font ce qu’ils veulent ». Le député PS du Calvados Arthur Delaporte qui l’accompagnait s’en est pris au « un distributeur de cash qui ne se soucie pas de l’intérêt public, c’est la stratégie de valorisation » de Sanofi, dont la présidente France Audrey Duval doit être entendue jeudi en commission des finances de l’Assemblée nationale.

Quitter la version mobile