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Sur la réforme du RSA, ces associations tirent la sonnette d’alarme avant la généralisation du système

1,82 million de allocataires du RSA seront concernés par cette nouvelle mesure intégrée à la loi « plein emploi » de 2023.
DENIS CHARLET / AFP 1,82 million de allocataires du RSA seront concernés par cette nouvelle mesure intégrée à la loi « plein emploi » de 2023.

DENIS CHARLET / AFP

1,82 million de allocataires du RSA seront concernés par cette nouvelle mesure intégrée à la loi « plein emploi » de 2023.

POLITIQUE – Attention aux excès. Dans la loi  » plein emploi » adoptée en 2023, réformant le Revenu de solidarité active (RSA), une expérimentation à l’œuvre dans 47 départements prévoit que tout bénéficiaire du RSA réalise quinze heures d’activité hebdomadaire, le fameux « contrats de mission ». Alors que la généralisation de ce système dans toute la France est attendue au 1er janvier 2025, certains s’en inquiètent beaucoup.

C’est le cas du Secours catholique et d’autres associations qui alertent dans un rapport publié ce lundi 14 octobre sur le « dérives » de la réforme du RSA et exiger le « suspension » de ce dispositif avant son extension à l’ensemble de la France au début de l’année prochaine.

Selon ces associations et leur rapport réalisé avec Aequitaz et ATD Quart Monde, la réforme « concerne trop de personnes, parmi les plus pauvres ». C’est pourquoi ils appellent « prendre le temps » observer les effets potentiels de « dérives ». Au total, 1,82 millions de bénéficiaires (soit 3,65 millions de personnes avec leurs familles) sont concernés.

Soutenues notamment par le syndicat FSU, Emmaüs, la Fondation Abbé Pierre ou encore la Ligue des droits de l’Homme, les associations soulignent également «le risque de glisser vers le travail libre»s’éloigner de facto les bénéficiaires de leurs « projet d’intégration ».

UN « évaluation » construit sur les premiers retours

La loi 2023 prévoit la mise en place de ces « contrats de mission » avec obligation de quinze heures d’activité hebdomadaire. Un nombre d’heures qui peut toutefois varier en fonction des situations individuelles, avec possibilité de sanctions, jusqu’à la suspension des indemnités en cas de non-respect.

Le rapport publié ce lundi souligne également le « des effets de concurrence avec les emplois publics et privés, qui s’avéreraient contre-productifs en termes de création d’emplois » et pourrait « tirer le marché du travail vers le bas en termes de conditions de travail et de rémunération ».

Les associations déplorent également que« un soutien renforcé » mis en place porte atteinte à la« autonomie » bénéficiaires, notamment grâce à l’utilisation d’algorithmes pour les guider, « aggravation » suppressions des listes de bénéficiaires et « réalités contrastées » retour au travail.

Ils expliquent ainsi que leur rapport est destiné « un premier bilan » non exhaustif, alimenté par « retours » allocataires, professionnels de l’insertion, données de France Travail et enquêtes journalistiques tandis qu’une évaluation commandée par le ministère du Travail est attendue avant la fin de l’année, avant la généralisation prévue au 1er janvier.

Pour rappel, le montant mensuel du RSA versé par les caisses d’allocations familiales est de 607,75 euros pour une personne seule et de 911,63 euros pour un couple sans enfants.

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Ray Richard

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