« La situation est très, très grave. » Biologiste à l’Université de Porto Rico, Alberto R. Puente-Rolon est très inquiet. Comme le rapporte le New York Post, depuis plusieurs années, l’île est confrontée à une dangereuse invasion de serpents.
C’est en 2012 que les premiers boas ont probablement débarqué à Porto Rico dans le cadre du commerce d’animaux exotiques. Sur l’île, ces reptiles géants qui peuvent peser plus de 50 kilos n’ont pas de prédateurs et se multiplient donc à grande vitesse.
Cinq boas par hectare !
Dans un refuge naturel de la côte sud-ouest, la situation est totalement hors de contrôle puisque les experts estiment qu’il y en a cinq par hectare. Au cours des quatre derniers mois, plus de 150 individus ont été capturés, même si l’environnement ne leur est pas propice. Il fait très chaud et sec, sans beaucoup de feuillage où les boas aiment se cacher.
Lire aussi : Elle profite de l’absence de son squatteur pour changer les serrures : « Financièrement, j’avais hâte »
Une autre espèce, les pythons – qui peuvent mesurer plus de 9 mètres – s’est également établie sur l’île. Les deux spécimens sont désormais si répandus qu’il n’est plus rare d’en trouver dans les jardins, les poulaillers, ou encore dans les voitures.
Les habitants prennent les choses en main
Pour tenter d’endiguer cette prolifération, certains habitants – surnommés « reticuleros » – ont pris les choses en main et chassent eux-mêmes les reptiles.
Il faut dire que la situation devenait intenable : les serpents s’attaquaient aux poules et aux chats. Un perroquet portoricain, l’un des oiseaux les plus rares au monde, a même été retrouvé dans le ventre d’un reptile.
Ces espèces n’ayant aucun prédateur, elles ont des effets dévastateurs sur l’écosystème et les maladies véhiculées par les boas et les pythons menacent les autres serpents déjà présents sur l’île. Selon les biologistes locaux, en s’attaquant rapidement à ces espèces envahissantes, il est encore temps d’inverser la tendance.
Apprendre encore plus…