Sur 3000 m steeple, Alice Finot termine au pied du podium après une remontée spectaculaire

JO PARIS 2024 – Un dernier tour hors du commun. La championne d’Europe du 3000 m steeple Alice Finot a terminé 4e de l’épreuve aux JO, mardi 6 août, au Stade de France. La Bahreïnienne Winfred Yavi a remporté la médaille d’or en 8 min 52 sec 76, nouveau record du monde, devant l’Ougandaise Peruth Chemutai (8:53.34) et la Kényane Faith Cherotich (8:55.15). Mais la Française a impressionné en accélérant dans le dernier tour et en reprenant plus de trente mètres à ses concurrentes.

Dès le départ de la course, un groupe de tête impose un rythme ultra-rapide, Alice Finot restant d’abord dans le groupe de chasse avant d’accélérer progressivement. A 400 m de l’arrivée, elle est toujours 6ème, à 30 mètres de la 4ème, mais réalise un dernier tour fou, reprenant deux concurrentes. Le trio de tête, qui a toujours été devant, termine au sprint, mais est trop loin pour être rattrapé.

Alice Finot a terminé sa course sous les acclamations d’un public français qui a rêvé quelques secondes de la voir remporter la première médaille de l’athlétisme français aux JO de Paris. « Après 2000 m j’ai déconnecté mon cerveau, j’ai lâché les chevaux, et je me suis reconnecté avec le public, pour qu’ils courent avec moi, m’emmènent, mais les filles étaient loin », a expliqué l’athlète après sa course. « J’ai senti le public me transmettre de l’énergie, je l’ai vécu à 200%, je ne regrette rien »elle a ajouté.

Alice Finot bat le record d’Europe

La Française de 33 ans franchit pour la première fois la barre symbolique des neuf minutes dans la discipline. Elle a par la même occasion pris le 6 août au soir le record d’Europe détenu depuis 2008 par la Russe Gulnara Samitova-Galkina (8:58.81). Il s’agissait de sa première participation aux Jeux olympiques.

Cet ovni de l’athlétisme français a commencé à courir sérieusement en 2016 à l’âge de 25 ans, puis a fait irruption sur la scène à haut niveau en 2020. « Je n’ai pas bien passé les dernières barrières, j’avais peut-être deux secondes à prendre. Ça veut dire que ma carrière ne s’arrête pas à Paris-2024, il y a encore des choses à jouer devant. Aujourd’hui je suis un athlète accompli. La place c’était du bonus, la vie continue », conclut Alice Finot.

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