Un coup de pouce bienvenu pour ceux qui ne sont pas encore propriétaires de leur résidence principale. Le deuxième promoteur immobilier français, Altarea, a annoncé mercredi le lancement d’une offre de logements destinée aux primo-accédants, « notamment les jeunes et les locataires », dans un marché de la construction en plein marasme. L’objectif est de lancer « 1.500 lots sur ce nouveau modèle d’ici la fin de l’année », notamment via la marque Cogedim, explique le groupe dans un communiqué.
Face à la flambée des taux d’intérêt, qui rendent l’achat d’une résidence principale inaccessible pour la majorité des primo-accédants, « l’idée est de partir du client et du pouvoir d’achat des ménages, en soulevant un à un les obstacles qui vous empêchent de de l’achat : prix de l’immobilier, apport personnel, crédit trop cher », explique Altarea.
Le groupe promet aux acquéreurs « des prêts à taux bonifiés, sans dépôt de garantie, sans apport initial », avec des frais de notaire à la charge du promoteur et un montant de mensualités « proche, voire équivalent, au prix d’un simple loyer ».
« Nous ne perdons pas d’argent »
Pour couvrir ses coûts, Altarea s’appuie sur la « limitation stricte » de ses coûts de fonctionnement et de sa marge de promotion, ainsi que sur une « conception optimisée du bâtiment » avec une « refonte des plans sans mètres carrés inutiles ». Cela se traduit par des taux d’intérêt « entre 1,5 et 2% », assurance comprise, grâce aux partenariats avec les banques (Crédit agricole IDF, LCL Habitat) et au nouveau prêt à taux zéro (PTZ) recentré sur les zones tendues et l’habitat collectif.
« Nous ne perdons pas d’argent », a assuré mercredi au Figaro Alain Tavarella, président fondateur du groupe. Certains propriétaires fonciers acceptent de baisser le prix de leur terrain. Certains maires acceptent de revoir leurs exigences, notamment pour privilégier deux ou trois chambres qui correspondent à la sociologie et aux besoins des ménages. »
Comme d’autres promoteurs, Altarea subit de plein fouet la nouvelle crise immobilière, tiraillé entre la hausse des coûts de construction et une demande atone, sous l’effet de la hausse des taux d’intérêt. Il ne prévoit cependant pas de plan de sauvegarde de l’emploi comme c’est le cas chez son concurrent Nexity. Elle envisage cependant de réduire le poids de la promotion dans son chiffre d’affaires global de 70% à 40% en se diversifiant dans la logistique, les énergies renouvelables ou les datacenters.