Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau annonce qu’il saisira la justice ce samedi après la publication d’un tweet controversé de la députée LFI Marie Mesmeur, jugé pour justifier les attaques contre des partisans israéliens survenues à Amsterdam ce jeudi. Face à l’explosion de la polémique, l’élue a dénoncé, de son côté, une campagne de harcèlement suite à son tweet, et assuré que ces propos ne justifiaient pas les violences survenues dans la capitale néerlandaise.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, plusieurs supporters du club de football israélien ont été violemment agressés par des groupes d’individus dans les rues d’Amsterdam, à la suite d’un match de Ligue Europa entre l’Ajax Amsterdam et le Maccabi Tel Aviv. Des violences qualifiées d’antisémites par le président israélien, ainsi que par plusieurs dirigeants internationaux, dont le président américain Joe Biden.
Des partisans « racistes »
Sur « Ces gens n’ont pas été lynchés parce qu’ils étaient juifs, mais parce qu’ils étaient racistes et soutenaient un génocide », a répondu, toujours sur la Coquine Marie Mesmeur.
Le message a provoqué un tollé sur , pour des excuses pour le crime.
Avant ce rapport, la Licra avait également exprimé son indignation, jugeant « grave » cette « justification des violences pogromistes ». « Quand on confond terrorisme et résistance, viols massifs et héroïsme, pas étonnant qu’on finisse par justifier le lynchage », a déclaré l’ancienne ministre Laurence Rossignol.
Mesmeur dénonce une « campagne de harcèlement »
Dans un communiqué diffusé ce samedi soir, Marie Mesmeur a réagi à la polémique, assurant que ses propos ne justifiaient pas les violences et les slogans qui ont visé les partisans israéliens à Amsterdam. « J’ai toujours refusé l’idée qu’on puisse répondre à la violence par la violence et que l’agression physique, quelle qu’elle soit, soit intolérable », a-t-elle écrit.
L’Insoumise a également déclaré subir une « vile campagne de harcèlement et d’insultes de la part des réseaux d’extrême droite » à cause de son tweet. « Je n’ai aucune leçon à tirer de ceux qui entachent la nécessaire lutte contre l’antisémitisme pour leur sale travail politique ou pour leur agenda raciste », poursuit l’élu. « Leur malhonnêteté et leur violence ne remettront jamais en cause mon engagement indéfectible contre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme, d’où qu’ils viennent. »
Ce vendredi, le président Emmanuel Macron a condamné « fermement » les violences commises à Amsterdam. « La France continuera à lutter sans relâche contre un antisémitisme odieux », a ajouté le chef de l’Etat sur le réseau social. Le président américain Joe Biden a, pour sa part, qualifié d' »abjectes » les « attaques antisémites contre des supporters de football israéliens » à Amsterdam. , un événement « qui rappelle des moments sombres de l’histoire, où les Juifs étaient persécutés ».