Supplément sur les billets d’avion : l’État envisage de le multiplier par trois, alors combien allez-vous payer ?
L’État envisage d’augmenter par trois la taxe sur les billets d’avion. Il souhaite ainsi récupérer un milliard d’euros sur le transport aérien pour contribuer à résorber le déficit public.
« L’Etat nous a confirmé son intention de récupérer un milliard d’euros via le secteur du transport aérien »déclare Laurent Timsit, délégué général de la Fnam (Fédération nationale de l’aviation marchande). Ce secteur, qui emploie 100 000 personnes, s’inquiète de l’augmentation prévue d’une taxe sur les billets d’avion, l’un des leviers fiscaux envisagés par le gouvernement pour limiter le déficit public, indique Ouest de la France.
Cette initiative est en partie confirmée par le ministère de l’Économie, qui reconnaît viser « la taxation des transports particulièrement polluants. »
Selon la Fnam, le gouvernement envisage d’augmenter la « taxe de solidarité », ou « taxe Chirac », instaurée en 2006 pour financer la solidarité internationale, et qui génère actuellement 460 millions d’euros par an. « Le tripler reviendrait à augmenter le rendement d’un milliard »explique Laurent Timsit.
Cela varie selon la destination
Cette taxe, payée par les compagnies aériennes pour chaque passager au départ de France, varie en fonction de la destination (Europe ou hors Europe) et de la classe de voyage (économique ou affaires).
Il varie de 2,63 euros par billet (classe économique vers l’Union européenne) à 63 euros (classe affaires hors Europe). Tripler ces montants aurait donc un impact direct sur les passagers, car les compagnies ne pourront pas absorber une augmentation aussi importante.
« Cela fragiliserait encore davantage le transport aérien français et découragerait les touristes, ce qui réduirait les recettes de l’État. C’est une mauvaise idée.prévient Laurent Timsit. Les associations environnementales, de leur côté, soutiennent cette taxation.