Superprofits, ISF, TVA... Ce que proposent les partis en matière d'impôts
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Superprofits, ISF, TVA… Ce que proposent les partis en matière d’impôts

Superprofits, ISF, TVA… Ce que proposent les partis en matière d’impôts

Si Michel Barnier n’exclut pas une hausse des impôts, les mouvements politiques avancent leurs propositions pour assainir les finances publiques ou améliorer le pouvoir d’achat.

La question inflammatoire des impôts fait son retour dans le débat public. Selon Le Parisien Le Premier ministre Michel Barnier envisage de les augmenter. La classe politique est divisée sur l’opportunité d’augmenter les impôts, alors que la France est déjà championne européenne des prélèvements obligatoires. Tour d’horizon des propositions des partis politiques.

Cinquante nuances de fiscalité au sein du bloc central et de LR

Lors des élections législatives de juin dernier, la majorité sortante a défendu la mise en place d’un « Règle d’or contre les augmentations d’impôts »dans la continuité de la politique menée depuis 2017 par Emmanuel Macron, qui consistait à baisser les impôts des particuliers et des entreprises. Le bloc central n’affiche toutefois pas un front uni sur la question.

Le MoDem prône une taxe sur les super dividendes versés par les grandes entreprises qui font des super profits. Lors de l’examen du budget 2023, les députés du parti centriste avaient déposé un amendement en ce sens – introduction d’une taxe sur les dividendes versés par les grandes entreprises qui font des super profits. « impôt forfaitaire » à 35%. Une mesure adoptée contre l’avis du gouvernement, grâce au soutien de parlementaires de gauche et nationalistes.

Au sein même du parti présidentiel, les divergences existent. Ce matin sur RTL, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, n’a pas fermé la porte à une hausse des impôts, à condition que « l’effort est partagé par tous »L’aile gauche du parti de Macron monte régulièrement sur le devant de la scène pour réclamer plus de justice fiscale. Stella Dupont, députée du Maine-et-Loire, défend notamment une taxation plus élevée des grandes fortunes. A rebours de la suppression de l’ISF décidée par Emmanuel Macron en 2018.

Chez les Républicains, désormais majoritaires, la ligne du parti a été fixée par le pacte législatif présenté début juillet. Augmenter les impôts est une ligne rouge. Pour réduire les impôts, les députés de la droite républicaine font un coup d’arrêt à la réforme de la fiscalité. « dégradation des comptes publics » une condition préalable.

Le RN cible les plus riches et les superprofits

Le programme présidentiel de Marine Le Pen pour 2022 était axé sur les baisses et suppressions d’impôts. Parmi les mesures phares de la candidate nationaliste figurait l’exonération de l’impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans. Durant la campagne des législatives, Jordan Bardella avait pourtant fait marche arrière en suggérant un possible plafonnement. Dans le même esprit, le RN propose la suppression de l’impôt sur les sociétés pour les entrepreneurs de moins de 30 ans.

Le week-end dernier, lors de ces journées parlementaires, le parti nationaliste a présenté la nouvelle version de son livret économique. Pour réduire les impôts de production qui pèsent sur les entreprises, il propose de supprimer la CFE (taxe foncière des entreprises) et d’exonérer les entreprises situées dans les « dans les territoires à revaloriser »Pour améliorer le pouvoir d’achat des ménages, le RN prône également une baisse de la TVA à 5,5% sur les produits énergétiques et alimentaires.

Du côté des plus fortunés, Marine Le Pen veut supprimer l’impôt sur la fortune immobilière, instauré par Emmanuel Macron en 2018. La triple candidate à la présidentielle n’entend pas rétablir l’ISF. Elle préfère un impôt sur la fortune financière, destiné à taxer la spéculation. Enfin, en cas de crise, le RN se réserve le droit de taxer à 33 % les superprofits réalisés par les entreprises.

A gauche, la foire aux augmentations d’impôts

Le programme du Nouveau Front Populaire (NFP) ? « Un matraquage fiscal » aux yeux de Gabriel Attal, qui l’avait vigoureusement dénoncée pendant la campagne des législatives. Pour financer ses propositions, l’alliance de gauche prévoyait d’augmenter les impôts de 140 milliards d’euros d’ici 2027.

A Matignon, Lucie Castets aurait installé une « une réforme fiscale majeure »L’impôt sur le revenu devait être rendu plus progressif, avec l’introduction d’un barème de 14 tranches. « Pour une grande partie des ménages, cela correspondra à une baisse d’impôts »le haut fonctionnaire avait déclaré à La Tribune du dimanche alors que cette mesure était censée rapporter 5,5 milliards d’euros aux finances publiques. Elle prévoyait également de rétablir l’ISF avec un volet climatique (15 milliards de recettes) et de créer une taxe sur les « successions dorées » (17 milliards).

Les entreprises n’auraient pas été exemptées. Le NFP souhaitait notamment instaurer une taxe sur les super profits (15 milliards), pour éliminer les niches fiscales « inefficace, injuste et polluant » (27 milliards) et taxer davantage les profits des multinationales (26 milliards). Un bouleversement majeur qui ne verra jamais le jour, puisque Lucie Castets a été évincée de Matignon par le chef de l’État, au nom de « stabilité institutionnelle ».

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