Supermarché et restaurant : bientôt la mise en place d’un double plafond pour le ticket-resto ?
Alors que l’exonération qui permet d’utiliser les titres-restaurant pour faire ses courses prend fin à la fin de l’année, le gouvernement réfléchit à réformer le système. Le plafond journalier de 25 euros pourrait être abaissé dans la grande distribution.
Quel avenir pour le ticket restaurant ? À la fin de l’année dernière, une extension de l’exonération qui permet de les utiliser pour acheter des produits alimentaires a été adoptée en urgence. Jusqu’à fin 2024, il est possible de dépenser jusqu’à 25 euros en titres restaurant par jour dans les grandes surfaces.
D’ici la fin du mois, la ministre déléguée chargée des entreprises, Olivia Grégoire, doit présenter le « nouveau » titre restaurant. Il devra ensuite être voté dans le cadre d’une loi présentée avant l’automne. Entre-temps, une étude a été réalisée à la demande de la Commission nationale des titres restaurant (CNTR). Il révèle, selon Le Parisienque 96% des salariés souhaitent que nous puissions continuer à payer nos courses alimentaires avec ce chèque.
« Le risque est de détourner le titre-restaurant en chèque de caddie »
Cette étude pourrait permettre à Olivia Grégoire de se faire une idée de l’opinion des Français sur le sujet.
« Nous nous sommes toujours opposés, à l’unanimité, à l’élargissement des produits éligibles aux titres-restaurant dans les rayons, car les consommateurs avaient déjà un vaste choix, explique Patrick Bouderbala, membre du collège patronal au sein du CNTR. Aujourd’hui, nous ne croyons pas à un retour en arrière du gouvernement. Mais le risque est de détourner le titre-restaurant en chèque de panier. »
Puisque nous ne pouvons pas inverser cet élargissement, nous devons le contenir. Il doit y avoir une double limite à l’utilisation des titres-restaurant.
Patrick Bouderbala (président du CNTR au Parisien)
Aujourd’hui, un salarié peut dépenser jusqu’à 25 euros par jour en titres restaurant. Concrètement, ce plafond de paiement journalier pourrait être maintenu dans les restaurants, boulangeries ou traiteurs. En revanche, il serait abaissé pour la grande distribution. Cette idée n’est pas écartée par le ministère de l’Economie, toujours selon Le Parisien. Nos confrères précisent que la part des titres-restaurant utilisée dans les rayons a considérablement augmenté depuis 2022. « + 7% », assure le CNTR. Aujourd’hui, sa part de marché dépasse les 30 %.
Titres restaurant : « Il faut créer un chèque inflation ou un chèque restauration », disent les professionnels de la restauration
