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PSYCHO- Les « passeports » et autres carnets sont devenus des indispensables de la valise d’été. Les conseils des deux spécialistes de l’éducation pour les utiliser efficacement sans stress ni contraintes.

Pour certaines familles en déplacement, les cahiers de vacances font partie de ces rituels d’avant départ. Chaque année, on ajoute ces petits livrets à nos valises et, une fois sur place, on les oublie sur la table du dîner ou dans notre sac de plage. Le cahier prend l’humidité, se tache de sauce tomate, s’abîme mais n’est pas complètement terminé. Est-ce si grave ? Existe-t-il des astuces pour les terminer et encourager votre bout de chou à les remplir tous les jours ? Réponses et conseils de deux spécialistes.

Achetez-les pour les bonnes raisons

 » Les enfants ont besoin de se reposer, de rompre avec le rythme scolaire « , annonce en préambule Fabienne Ramond, ancienne professeure et conseillère pédagogique, auteure du livre Premières années d’enseignement édité par Retz. Selon elle, le cahier doit être une source de plaisir et non un outil de pression scolaire. Rattraper un mauvais bulletin, avancer dans le programme pour l’année suivante sont autant de mauvaises raisons d’acheter ces cahiers. Ils devraient être un outil de découverte et non une source d’anxiété ou une compensation aux retards scolaires.« , assure-t-elle. Si l’enfant est en difficulté, le cahier n’est pas le format le plus adapté selon la spécialiste.  » S’il a des difficultés avec les formats type manuel, le cahier ne l’aidera pas forcément à comprendre tout seul, mieux vaut privilégier les cours de remise à niveau proposés par l’Éducation Nationale et trouver d’autres moyens d’apprentissage plus ludiques et différents de ce format trop académique »elle assure.

Laissez l’enfant choisir

Avec 4,5 millions d’exemplaires vendus chaque année, ces carnets représentent un véritable marché avec ses propres tendances. Des licences de mangas telles queNaruto Ou encore des livres d’énigmes, de nouvelles versions sont éditées chaque année pour rendre l’apprentissage ludique. Parmi ce vaste choix, il n’est pas toujours facile de choisir. Selon Rachel Duc, directrice du service éducation chez Hatier, mieux vaut laisser le choix à l’enfant plutôt que de lui imposer celui de notre enfance afin de faire de cette activité une source de plaisir dans les moments d’ennui comme les voyages.

Août au lieu de juillet

Fabienne Ramond, insiste sur le fait de choisir le bon moment pour commencer ces cahiers d’activités. Selon elle,« Il serait plus pertinent de les commencer en août en guise de remise à niveau plutôt que le premier jour des vacances car l’enfant a besoin de rompre avec le rythme et le programme scolaire qu’il suit pendant dix mois de l’année.« .

Moment de partage

Participer aux devoirs non pas en tant que professeur mais en tant que camarade de jeu renforce les liens et rend l’apprentissage plus ludique. Fabienne Ramond et Rachel Duc recommandent donc aux parents de partager ces moments avec leur enfant. De cette façon, l’enfant est fier de montrer ses connaissances ; le parent découvre le programme scolaire et identifie également les difficultés.S’il voit que son enfant a des lacunes dans les conversions ou les proportions, il peut lui proposer des petits exercices en dehors du cahier, comme lui proposer de faire des calculs ou des conversions lors de la préparation du gâteau pour le goûter », conseille Rachel Duc.

Ritualiser l’instant

Combien d’enfants commencent leur cahier sur le chemin des vacances avant de le laisser traîner tout le mois d’août ? Pour Fabienne Ramond, si un cahier n’est pas fait pour être rempli dans l’ordre, ni pour être terminé, on peut ritualiser un moment pour que ces œuvres ne tombent pas dans l’oubli.Tout comme vous permettez à votre enfant de regarder des dessins animés tous les matins pendant trente minutes, vous pouvez fixer un moment de la journée qui correspond au rythme de la famille, comme après le petit-déjeuner ou à la plage, où vous remplissez le cahier pendant trente minutes ensemble. Cette routine Estsécurisé » souligne-t-elle.

S’adapter à chaque enfant

Puisque chaque enfant a ses propres préférences d’apprentissage, il est important de personnaliser l’approche. Fabienne Ramond souligne l’importance de rester flexible et d’ajuster les activités en fonction des réactions et des besoins de l’enfant. Certains préféreront des séances courtes alors que d’autres bénéficieront de périodes plus longues.Alors que les collégiens peuvent y consacrer une heure, pour les enfants de maternelle et de primaire, mieux vaut proposer une double page par jour. « , souligne-t-elle. Cependant, si votre ado préfère lire ses bandes dessinées ou passer du temps sur sa console, dites-vous que c’est son âge : « Les cahiers de vacances fonctionnent très bien pour les élèves de première année, mais la demande est moindre pour les collégiens et les lycéens, car ces adolescents savent s’occuper.  » ajoute Rachel Duc.

Evitez toute pression

Enfin, pour les deux spécialistes, pour des vacances sereines, le carnet ne doit pas être une obligation et donner lieu à un système de récompense ou de punition. Il ne faut surtout pas conditionner la baignade de l’après-midi à la réalisation d’exercices issus de cet outil pédagogique. La pression et la contrainte seront contre-productives »,Si nous ne nous amusons pas ensemble et que nous apprenons sous la contrainte, les cahiers ne serviront pas à grand chose, si ce n’est à dégoûter l’enfant. » conclut Rachel Duc.


EN VIDÉO – Ces choses à ne pas faire pendant vos vacances pour éviter une amende

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