Le Salon automobile de Genève, qui a longtemps été l’un des événements annuels majeurs du secteur, a annoncé ce vendredi sa dissolution face à la baisse d’intérêt des constructeurs, rapporte Le Dauphiné Libéré.
Dans un communiqué, le Conseil de la Fondation du Salon International de l’Automobile de Genève indique avoir constaté que « les conditions du marché en Europe ne sont pas réunies pour le succès des éditions futures » et demandera donc formellement à l’autorité de surveillance des fondations l’autorisation de se dissoudre. . Cette décision est « extrêmement regrettable », a déclaré Alexandre de Senarclens, son président, cité dans le communiqué, qui a souligné les efforts pour tenter de relancer cet événement créé en 1905. « Mais force est de constater que le faible intérêt des constructeurs pour la Genève Mondial de l’Automobile dans un contexte sectoriel difficile, la concurrence des salons de Paris et de Munich favorisés par des groupes endogènes et les investissements nécessaires au maintien d’un salon sonnent le glas d’une future édition », ajoute-t-il.
Une édition resserrée en 2024
Après quatre ans d’absence liée au Covid-19, le salon a rouvert ses portes cette année du 26 février au 3 mars pour une édition qui – espéraient les organisateurs – aurait dû « permettre de repositionner et pérenniser » l’événement. L’édition 2024 a accueilli près de 168 000 visiteurs, loin derrière les chiffres d’avant la pandémie. En 2019, l’événement a attiré 602 000 visiteurs.
Dans le communiqué publié ce vendredi, les organisateurs estiment que « trop d’incertitudes liées à l’industrie automobile » et « la perte d’attractivité des grands salons européens » ne leur permettent plus de prendre le « risque de se projeter plus loin dans le avenir « .