« Suicide français », livre d’Eric Zemmour, adapté à la télévision
Ce best-seller, dans lequel le polémiste et homme politique expose ses thèses d’extrême droite, fera l’objet d’une mini-série documentaire selon les informations de parisien.
Un projet d’adaptation en série du livre Suicide françaisdu polémiste et homme politique d’extrême droite Eric Zemmour, est « en développement » sur Planète+, la chaîne Canal+, a indiqué mercredi ce groupe, confirmant une information du Parisien. Selon le quotidien, il s’agira d’une série documentaire en quatre épisodes de 52 minutes.
Selon le journal, les tirs ont commencé. Eric Zemmour aurait tourné lundi 14 octobre une séquence rue Nicolas Appert (Paris XI), où se trouvent les anciens locaux de Charlie Hebdo, puis une autre au jardin du souvenir des enfants du Vél d’Hiv (Paris).
Thèses ultra-conservatrices
En 2014, Eric Zemmour, alors journaliste au Figaro, se transforme en essayiste à succès avec Suicide français (Albin Michel). Dans ce pamphlet de 544 pages, vendu à 400 000 exemplaires en l’espace de quelques mois, il dénonce les élites politiques, économiques, médiatiques et intellectuelles, inquiètes d’une « halalisation » et d’une « féminisation » de la société…
Par ailleurs, son ouvrage avait été largement critiqué par la communauté des historiens pour sa réhabilitation de Pétain : Eric Zemmour avançait que le régime de Vichy aurait sauvé les juifs de France en sacrifiant « les juifs étrangers pour sauver les juifs français ».
Échec aux dernières élections législatives
Suicide français a été publié sous l’impulsion de Lise Boëll, qui s’est bâtie une image d’éditrice d’auteurs très à droite : elle dirige Fayard depuis juin et publiera en novembre le premier livre de Jordan Bardella, le président du Rassemblement national.
Fayard, filiale d’Hachette Livre, est dans le giron du groupe Vivendi, propriété du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, tout comme la galaxie Canal+.
Ancien candidat à la présidentielle, Eric Zemmour est à la tête de Reconquête !, un mouvement d’extrême droite qui n’a recueilli que 0,6% des suffrages aux législatives, sans aucun député élu.