Successions : la fin de l’héritage de papa
Oxfam alerte sur le sujet : ce n’est plus le travail qui détermine la position sociale et économique d’un individu, mais plutôt l’héritage. Cette dernière constitue ainsi le principal obstacle à l’égalité des chances.
L’impôt mal-aimé des Français
Alors qu’au moins 85 % des successions en France ne sont pas imposables, 87 % des Français estimaient en 2017 que les successions ne devraient pas être soumises à l’impôt. Un raisonnement qui semble logique : est-il juste que ceux qui ont passé toute leur vie à constituer des richesses pour leurs descendants voient celles-ci en partie récupérées par l’État ?
Suggestions de la Cour des comptes
La solution proposée par la Cour des comptes est claire : les successions inférieures à 100 000 euros resteraient non imposées, tandis que les niches fiscales devraient être supprimées pour taxer les très grosses successions à leur juste valeur. Mais quelles sont ces niches ? Et ces taxes ne risquent-elles pas de faire fuir les grandes fortunes ?
On en parle ce soir dans « Le Téléphone Sonne » avec Moi Antoine Hurel, notaire à Paris, porte-parole de la Chambre des Notaires de Paris Layla Abdelké Yakoubresponsable du plaidoyer « justice fiscale et inégalités » chez OXFAM France, auteur du rapport sur les super-héritages et Nicolas Frémeaux économiste et maître de conférences en économie à l’Université de Rouen et chercheur au LERN (Laboratoire d’économie Rouen Normandie)