« Sting est le cadeau en hommage à Jean-Louis Foulquier », confie Gérard Pont.

Comment avez-vous préparé cette édition anniversaire, qui est aussi votre dernière en tant que président des Francofolies de La Rochelle ?

C’est une édition qu’on a préparée comme les autres. Le côté anniversaire, c’est plus le public qui attend quelque chose, je pense. On aurait mal interprété ça si on n’avait pas fait un certain nombre de choses. Pour le 30e anniversaire, on avait 30 artistes, 30 chansons avec Souchon, Voulzy… On n’avait pas envie de refaire la même chose. Pour cette édition du 40e anniversaire, c’est une programmation qui est assez époustouflante, avec vraiment beaucoup d’artistes comme Hubert-Félix Thiéfaine, Patrick…

Comment avez-vous préparé cette édition anniversaire, qui est aussi votre dernière en tant que président des Francofolies de La Rochelle ?

C’est une édition qu’on a préparée comme les autres. Le côté anniversaire, c’est plus le public qui attend quelque chose, je pense. On aurait mal interprété ça si on n’avait pas fait un certain nombre de choses. Pour les 30 ans, on avait 30 artistes, 30 chansons avec Souchon, Voulzy… On n’avait pas envie de refaire la même chose. Pour cette édition des 40 ans, c’est une programmation qui est assez époustouflante, avec vraiment beaucoup d’artistes comme Hubert-Félix Thiéfaine, Patrick Bruel, Pascal Obispo, Alain Souchon. Le concert de Jean-Michel Jarre, pour moi, c’est une sorte de feu d’artifice. Un feu d’artifice musical et lumineux. Même chose la veille, Bigflo et Oli nous font un beau cadeau avec une création. On a demandé à chaque artiste d’imaginer quelque chose de spécial pour cette édition. Avec Sting qui est la cerise sur le gâteau.

Le concert de Jean-Michel Jarre sera une sorte de feu d’artifice musical et lumineux

Pourquoi avoir choisi de faire venir le chanteur anglo-saxon Sting pour la soirée d’ouverture le mercredi 10 juillet ?

Je voulais vraiment l’avoir pour cette 40e édition. Au départ, ce que je voulais, c’était qu’il chante en duo avec différents artistes comme il l’a fait avec Gims ou Mylène Farmer… Mais il est en tournée et ça ne pouvait pas se passer comme ça. Mais il sera là, c’est sûr. Pour l’anecdote, c’est le seul artiste anglo-saxon que Jean-Louis Foulquier (le fondateur des Francofolies de La Rochelle, NDLR) a voulu faire venir aux Francofolies. Il l’aimait beaucoup. Quarante ans après, je lui fais ce cadeau. C’est un hommage.

Notre moteur, c’est l’émotion. Il faut qu’elle nous touche, qu’elle nous fasse pleurer.

Aujourd’hui, ce sont plus ou moins toujours les mêmes artistes qui sont programmés dans les différents festivals en France. Qu’en pensez-vous ?

Je connais cette critique. C’est vrai, il y a toujours dix artistes qui tournent partout, mais il n’y a aucune raison de dire aux Rochelais : « Vous voulez voir Sting, eh bien non, on ne le fait pas parce qu’il est aux Vieilles Charrues. » On ne peut pas faire ça. Ensuite, avec le Chantier des Francos, on a beaucoup travaillé pour faire revivre la chanson française, qui était beaucoup moins puissante il y a vingt ans. Tous les artistes qui y sont nés (Hoshi, Juliette Armanet, Zaho de Sagazan, etc.), on les retrouve aujourd’hui – malheureusement pour nous, mais heureusement pour eux – à l’affiche de tous les autres festivals. Ce sont nos voix, nos drapeaux. Et on devrait s’en priver ? Non ! On est les seuls à avoir une programmation aussi éclectique. Et notre moteur, c’est l’émotion. Il faut qu’elle nous touche, qu’elle nous fasse monter les larmes aux yeux.

Un anniversaire sans surprises ne serait pas un véritable anniversaire. Qu’as-tu prévu pour ces 40 ans ?

Oui, il y aura bien sûr des surprises, mais je ne vous en dirai pas plus. Il y aura même un gâteau d’anniversaire réalisé par la championne du monde de pâtisserie et Rochelaise Nina Métayer. Et nous soufflerons les bougies sur scène en même temps que le public.

Quel est votre plus grand regret après ces vingt années à la tête des Francofolies ?

J’aurais aimé voir Manu Chao aux Francos. C’est un artiste qui est lié à mes 20 ans avec Mano Negra. Il a quelque chose de généreux, de rebelle, d’universel, c’est quelqu’un d’engagé. C’est ce que j’aime. Il ne laisse personne indifférent. Et avec lui, la fête est immédiate. J’aurais aussi rêvé d’avoir Mylène Farmer, parce qu’elle prépare des spectacles extraordinaires. Elle est rare. J’aime sa présence sur scène. Malheureusement, elle ne fait aucun festival. Mais j’espère qu’un jour, elle adaptera son spectacle pour les festivals. Et qu’on aura la chance de la voir à La Rochelle.

Comment vous sentirez-vous dimanche soir lorsque les lumières s’éteindront ?

Dimanche soir, si tout se passe bien pendant cinq jours, je serai soulagé. Soulagé parce que j’aurai transmis quelque chose qui fonctionne bien. Ce n’est pas facile de succéder à Jean-Louis Foulquier. Nous avons réussi à garder l’essence même des Francofolies de Foulquier, tout en l’ancrant dans son époque.