L’Insee constate que la demande intérieure « retrouve un certain dynamisme sous l’effet du rebond de la consommation des ménages ». Les investissements sont cependant en baisse, notamment ceux des entreprises.
Le PIB français a augmenté de 0,4% au troisième trimestre, a annoncé l’Insee mercredi 30 octobre dans une première estimation conforme à ses prévisions, « stimulé par les Jeux Olympiques et Paralympiques »selon l’institut. L’Insee constate que la demande intérieure « retrouve un peu de dynamisme sous l’effet du rebond de la consommation des ménages ». Celui-ci a augmenté de 0,5% cet été après être resté stable au deuxième trimestre, « environ la moitié en raison de la consommation de services récréatifs dans le cadre des Jeux »La consommation des ménages représente plus de la moitié du PIB.
En revanche, l’investissement recule (-0,8% après -0,1% au deuxième trimestre), et particulièrement celui des entreprises (-1,4% après -0,2%) alors que les chefs d’entreprise ont passé l’été à craindre les conséquences de la dissolution des l’Assemblée nationale sur l’économie. Au total, la demande intérieure (hors stocks) contribue positivement à la croissance du PIB au troisième trimestre : +0,2 point après +0,1 point au deuxième.
Conséquences de la dissolution
La contribution du commerce extérieur reste légèrement positive au troisième trimestre (+0,1 point après +0,2 point) car les importations ont diminué plus fortement (-0,7 % après +0,1 %) que les exportations (-0,5 % après +0,5 %). Enfin, les variations de stocks contribuent pour +0,1 point à la croissance, après une contribution nulle au deuxième trimestre.
En tout, « atouts de croissance »c’est-à-dire ce que serait la croissance annuelle si le PIB restait stable au quatrième trimestre, est déjà de 1,1% à la fin du troisième trimestre, prévision du gouvernement pour l’ensemble de l’année. L’Institut national de la statistique ne s’attend toutefois pas à une nouvelle évolution puisqu’il prévoit une croissance nulle au quatrième trimestre. L’institut a légèrement révisé à la baisse la croissance du premier trimestre (+0,2% au lieu de +0,3%) mais il s’agit essentiellement d’un effet d’arrondi, la révision avant arrondi étant de l’ordre de -0,01 point seulement.