Stellantis va produire deux nouvelles voitures en Europe
Dans un contexte où les tensions sont palpables entre Stellantis et le gouvernement italien, Carlos Tavares devrait tenter de calmer le jeu en annonçant la production de deux nouveaux modèles en Italie.
Entre Stellantis et le gouvernement italien dirigé par Giorgia Meloni, ce n’est pas un amour fou, bien au contraire. L’Italie reproche à Stellantis d’avoir abandonné ses activités industrielles dans le payspréférant se concentrer sur la France et l’étranger, alors que l’entreprise avait annoncé au gouvernement transalpin son ambition de fabriquer environ un million de voitures par an dans les prochaines années.
Pour y parvenir, Stellantis compte aider un constructeur chinois, à savoir Leapmotor, dont les voitures devraient être fabriquées au sein de l’usine de Mirafiori, dont les activités continuent de chuter avec la baisse des ventes de Fiat. 500 électrique et l’arrêt de la production de plusieurs modèles de Maserati.
Une Fiat et une Jeep bientôt produites en Italie
Mais Carlos Tavares a un autre projet que de produire des voitures chinoises dans cette usine. En effet, selon les informations relayées par l’agence de presse Bloomberg et le média américain Automotive News, dans le cadre d’une réunion avec les syndicats italiens, le PDG de Stellantis a présenté le futur plan produit qui sera confié aux usines italiennes. Outre une nouvelle boîte de vitesses à double embrayage dont la production a déjà démarré, Stellantis devrait bientôt produire une Fiat 500 mild hybrid (MHEV) et une nouvelle Jeep MHEV à l’usine de Melfi.
Voilà de quoi apaiser les tensions entre Stellantis et l’Italie, car les choses commençaient même à se gâter ces dernières semaines, avec des bras de fer à la limite du ridicule. Par exemple, la semaine dernière, 134 Fiat Topolino ont été saisies mercredi dernier par la Guardia di Finanza et l’Agence des douanes du port de Livourne. L’objet du litige ? La présence du drapeau italien apparaissant sur les flancs des quadricycles électriques qui – selon les autorités – pourrait induire en erreur quant à la véritable origine du véhicule, fabriqué au Maroc et non en Italie.
Une vendetta contre Stellantis ?
Autre exemple, l’épisode Milan d’Alfa Romeo. Ce nouveau modèle produit en Pologne avait généré quelques tensions locales, puisque l’utilisation de son nom était « contraire à la loi ». Ainsi, le constructeur a dû changer au dernier moment le nom de son modèle de « Milano » à « Junior ».
Il y avait déjà eu des cas similaires à l’époque où Alfa Romeo était sous pavillon FCA avec le lancement de la Giulietta, qui aurait dû aussi porter le nom d’une ville italienne, avant que le législateur ne monte au créneau.