Après des résultats financiers décevants au premier semestre 2024, Stellantis pourrait déjà réduire son portefeuille de marques, et la première victime pourrait s’appeler Maserati.
Stellantis a connu des jours meilleurs, comme la plupart des constructeurs qui annoncent actuellement leurs résultats du deuxième trimestre de cette année et, plus généralement, du premier semestre 2024.
Stellantis ne fait pas exception aux mauvais résultats globaux et son bénéfice net a été divisé par deux et son chiffre d’affaires a reculé de 14% sur un an, avec un résultat opérationnel courant également en baisse.
Des ventes en chute libre
Le PDG Carlos Tavares a déclaré que les résultats du premier semestre 2024 n’ont pas répondu aux attentes, en raison d’un contexte industriel difficile et de défis opérationnelsDes mesures correctives ont été prises pour remédier à ces problèmes, notamment en Amérique du Nord, afin d’exploiter pleinement le potentiel à long terme de l’entreprise.
Mais à plus long terme, Stellantis pourrait couper directement au sein de ses différentes marques. En marge de la présentation des résultats financiers semestriels décevants de l’entreprise, Carlos Tavares n’a pas mâché ses mots : « Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des marques qui ne rapportent pas d’argent. Si elles ne rapportent pas d’argent, nous les fermerons. »
En réalité, le discours n’a pas forcément beaucoup changé depuis janvier 2021 et la naissance de Stellantis. Mais si Carlos Tavares le rappelle aujourd’hui, c’est parce qu’il y a un projet qui commence à prendre forme.
En examinant de plus près les résultats marque par marque, on peut deviner quelles marques pourraient être sur la sellette. Maserati pourrait être la première à être vendueLes ventes mondiales de la marque ont chuté de plus de 50% à 6 500 unités de janvier à juin, contre 15 300 unités sur la même période l’année dernière.
L’électricité peine à décoller chez Maserati
Cette mauvaise passe est en grande partie imputable à l’abandon par la marque de plusieurs modèles, à commencer par la Ghibli et la Quattroporte, mais aussi la Levante. Trois modèles dont les volumes étaient devenus marginaux compte tenu de leur âge et de la concurrence, d’autant plus que pendant cette période, Maserati a lancé plusieurs nouveaux modèlesParmi les nouveautés, on trouve la Grecale avec un quatre cylindres, un V6 et une version électrique, tandis que la GranTurismo a également été renouvelée avec un V6 ou une version électrique. La supercar MC20 est toujours au catalogue, également proposée en version cabriolet.
Pour Stellantis, une marque qui ne performe pas, surtout après le renouvellement de plusieurs produits, est une marque dont il faut sûrement se séparer. L’électrique peine à décoller chez Maserati, et les modèles thermiques, lourdement taxés dans certains pays et soumis à une rude concurrence, ne suffisent pas à inverser la tendance. Les prochaines nouveautés de la marque arriveront en 2027, une éternité pour les dirigeants de Stellantis qui espèrent remettre les choses en ordre bien avant cette date.
Natalie Knight, directrice financière de Stellantis, a déclaré à propos de la marque : « Il pourrait y avoir une discussion sur la « meilleure maison » pour Maserati »ouvrant la porte à une évolution dans la structure future de la marque de luxe.
Évidemment, L’ombre de Ferrari plane toujours sur le constructeur italienqui étaient déjà partenaires de 1997 à 2005 au sein du groupe Fiat.