Stellantis pourrait abandonner plusieurs de ses marques

Stellantis, né de la fusion entre Fiat-Chrysler et PSA en 2021, est un géant mondial de l’automobile, présent sur tous les continents, et comptant 14 marques. Parmi elles, généraliste (Peugeot, Citroën, Fiat, Opel), premium (Alfa Romeo, Lancia, DS Automobiles), sportives (Abarth, Maserati) ou encore utilitaire (RAM, Fiat Professional). Jusqu’à présent, elles cohabitaient plutôt bien, grâce à des économies d’échelle qui permettaient de développer chaque marque une à une. Stellantis avait également réussi à relancer certaines divisions exsangues, comme Lancia et Fiat, tout comme Jeep, qui avait fait une arrivée remarquée dans les véhicules électriques.

Une performance commerciale critique

Le problème est que « la vie n’est plus un long fleuve tranquille » pour le groupe franco-italo-américain, qui fait état d’une chute de 48% de ses bénéfices au premier semestre 2024, loin du chiffre record de 10,9 milliards d’euros atteint à la même période l’an dernier. Un recul qui s’explique par des baisses de ventes en Europe et en Amérique du Nord, et des pénuries temporaires de production, qui ont affaibli les livraisons.

Lâcher du lest pour mieux s’élever ?

Pour remettre les choses en ordre, le patron du groupe Carlos Tavares, qui se décrit lui-même comme un « psychopathe de la performance », a laissé entendre qu’il serait prêt à abandonner certaines marques pour renouer avec la rentabilité. On pense bien sûr à Dodge et Chrysler, en état de mort cérébrale depuis des années, mais aussi à DS et Alfa Romeo, qui n’ont jamais su rivaliser avec les premiums allemands, tout comme Maserati, loin derrière ses rivaux Ferrari et Lamborghini. Les paris sont ouverts, mais il y aura dans tous les cas des bouleversements…