Stellantis. Les syndicats attendent le « patron » Carlos Tavares, à La Janais

Carlos Tavares est à l’usine de Janais ce lundi après-midi. Le PDG du groupe Stellantis doit notamment visiter les deux nouveaux ateliers d’injection plastique et de ferrage installés pour accueillir le nouveau véhicule électrique CR3 dont la production débutera cet été. L’entreprise ne produira ce type de véhicule que pendant environ six ans, ce qui inquiète les représentants du personnel et les syndicats, que le PDG doit rencontrer. Pour eux la priorité est l’emploi, et le site de Rennes enregistrera le départ de 250 intérimaires au 1er janvier 2025.

Une monoproduction redoutée par les syndicats

Valentin Monnier rejoint Laurent Valy, secrétaire CFDT du CSE Stellantis Rennes. « Nous nous retrouvons depuis octobre avec l’arrêt de la 5 008 avec un seul produit : le C5 Aircross. Nous sommes en fin de vie du véhicule et cela devient compliqué. On le voit au 1er janvier avec la fin des contrats intérimaires, au nombre de 250. On voit bien que le risque d’activité partielle est important pour le premier semestre…et puis, on reprendra l’activité, cela nous ouvre des perspectives, mais on se retrouve dans une zone d’inconfort avec un seul produit. C’est ce qui ne nous convient pas à la CFDT : nous souhaitons qu’un deuxième produit, un autre projet de véhicule soit produit sur le site de Rennes – La Janais. »

C’est un pari risqué pour les syndicats car si les ventes ne sont pas bonnes, il y aura un impact direct sur l’emploi. « ÔIl va juste le dire à Carlos Tavares, indique Laurent Valy, qu’il doit montrer ses cartes. Nous l’avons rencontré à plusieurs reprises et ce qui est important pour nous, ce sont les perspectives sur l’avenir.

Il doit nous rassurer sur l’avenir, et nous sortir de cette zone d’inconfort

Il est important qu’il associe les paroles aux actes. Il a une idée que seule la performance protège. Le site de Rennes est performant, en termes de sécurité, de qualité, de quantité, de prix de revient, etc. Il doit nous rassurer sur l’avenir, nous sortir de cette zone d’inconfort et nous fournir un véhicule complémentaire sur le site de Rennes.

Les effectifs ont diminué à La Janais, passant de 12 000 salariés en 2004 à seulement 1 800 aujourd’hui.