PORTRAIT DE MISS – L’élection de Miss France 2025 approche à grands pas. En attendant de défendre sa région, la Corse, lors du scrutin du 14 décembre au Futuroscope de Poitiers, Stella Vangioni a répondu aux questions de Paris Match.
Élue le 29 juillet à Porticcio (Corse du Sud), Stella Vangioni a 27 ans et porte l’écharpe de Miss Corse 2024. Elle se prépare aujourd’hui à l’élection de Miss France 2025 qui se tiendra le 14 décembre au Futuroscope, à Poitiers.
Présentez-vous en quelques mots. Où êtes-vous né et où avez-vous grandi ?
Je suis actrice, mannequin et créatrice de la marque de maillots de bain éco-responsables « Umanu Swimwear ». J’ai la chance d’avoir des parents diplomates, j’ai donc beaucoup bougé et beaucoup voyagé. J’ai grandi entre la Corse, Jakarta, New York, Berlin, Abu Dhabi, Amman, puis j’ai vécu à Montréal, Genève, Milan et Paris.
Que faisiez-vous avant de participer au concours ?
Je tournais dans la série « Un Si Grand Soleil », diffusée à l’époque sur « France 3 ».
Une histoire personnelle forte à nous raconter ?
Quand j’étais professeur d’anglais dans une ONG franco-anglaise à Siem Reap au Cambodge, il y avait une petite fille qui était beaucoup harcelée par ses camarades de classe. Je me souviens de la première fois que je suis venu à son secours et que je l’ai défendue : elle était très émue, elle pleurait et ne s’attendait pas à ce que quelqu’un la défende.
Quand et pourquoi avez-vous décidé de vous porter candidat aux élections régionales ?
Quand j’ai eu 18 ans, la Miss Corse de l’époque m’a repéré et m’a proposé de participer à l’élection, mais je ne voulais pas mettre mes études de côté. Cela faisait longtemps que je voulais me présenter, mais j’attendais le moment idéal. C’était ma première tentative et je suis très heureuse d’avoir osé !
Aviez-vous des doutes avant de vous lancer ? Si oui, lesquels ?
C’est une opportunité tellement unique qui ne se présente qu’une fois dans sa vie, alors évidemment j’avais des doutes, car je voulais être sûr à 100% d’être prêt pour cette magnifique aventure. Et je pense que j’ai fait le bon choix.
Est-ce que tout le monde autour de vous vous soutient ?
J’ai beaucoup de chance car j’ai un entourage formidable qui me soutient depuis le début. Ils étaient tous très heureux. Je suis très reconnaissant pour leur soutien, ils croient tous en moi. C’est un vrai plus dans cette aventure. J’ai de la chance de les avoir.
Que répondez-vous à ceux qui jugent la concurrence dépassée, voire misogyne ?
Je ne suis pas d’accord avec ces préjugés. Aujourd’hui, Miss France représente plus qu’un concours de beauté, c’est justement la mise en avant de femmes ambitieuses. J’ajouterais à cela que le concours Miss France a su évoluer et s’adapter avec son temps, et qu’aujourd’hui c’est un concours beaucoup plus inclusif.
Que pensez-vous de l’évolution du concours Miss France ? L’ouverture du concours à des profils plus variés a-t-elle influencé votre envie de vous présenter ?
Le concours Miss France a connu une très bonne évolution. Le relèvement de la limite d’âge, par exemple, m’a certes motivé, mais m’a aussi permis de participer ! Nous sommes dans une société en constante évolution, et le fait que le concours Miss France s’aligne sur ces changements montre bien qu’il s’agit d’un concours moderne.
Quelle cause particulière souhaitez-vous défendre ?
J’aimerais parler de toutes les causes car elles sont toutes importantes. Aujourd’hui, la cause que j’aimerais défendre chez Miss France, c’est la santé mentale. J’aimerais aider les personnes souffrant de problèmes de santé mentale, tels que la dépression, les TOC, les troubles de l’alimentation, l’anxiété et le TDAH,…
Comment gérez-vous la soudaine notoriété qui pourrait s’abattre sur vous le 14 décembre ?
Après avoir été élue Miss Corse, j’ai pu me confronter, à plus petite échelle, à cette notion de notoriété (les gens qui vous reconnaissent, demandent des photos, vous écrivent, etc.) et j’ai adoré ce contact direct ou indirect avec les gens. Je reste néanmoins bien conscient des abus que cela peut malheureusement entraîner et dont certaines Miss ont été victimes. Mais je me sens parfaitement capable d’y faire face et j’ai un entourage sur qui je peux toujours compter.
Voir Eve Gilles faire face à du harcèlement sur les réseaux sociaux vous inquiète-t-il ?
Ce qu’Eve Gilles a vécu est inacceptable et attristant, cela prouve que même les personnes méritantes, attentionnées, jolies et travailleuses sont harcelées. En tout cas, je suis bien conscient qu’on ne peut pas faire l’unanimité, qu’on ne peut pas plaire à tout le monde. Ce n’est en aucun cas une raison pour justifier cette haine. D’ailleurs, c’est aussi un combat qui me tient à cœur, le harcèlement.
Un souvenir d’enfance fortement lié à Miss France ?
La première fois que j’ai regardé Miss France. Je suis tombé sur Prime un soir. Je me souviens avoir été impressionné par le spectacle.
Quelle Miss France vous a marqué et pourquoi ?
Amandine Petit, parce qu’elle est sur tous les fronts, c’est quelqu’un qui travaille dur et je l’admire beaucoup pour ça.
Un mentor ou quelqu’un qui vous a influencé tout au long de votre vie ? Comment ?
J’ai été très influencé par Laetitia Casta. J’ai toujours voulu avoir une carrière similaire à la sienne.
Le trait de votre caractère que vous aimez mettre en valeur ?
Ma gentillesse.
Un talent caché ?
Je sais comment bouger mes oreilles.
Un livre ?
Lors de mes études, j’ai découvert « Biographie de la faim » d’Amélie Nothomb. Dans ce livre, elle raconte sa vie de fille de diplomate, souffrant de troubles alimentaires. Je me suis retrouvée dans ce livre, et ça m’a fait beaucoup de bien de savoir que d’autres personnes vivaient avec ces troubles.
Une chanson ?
« Un autre jour au paradis » de Phil Colins et « Paradis Blanc » de Michel Berger. Les mélodies et les paroles de ces deux chansons sont très fortes, très belles.
Un film ou une série ?
La trilogie « Le Seigneur des Anneaux », les versions longues ! Ce sont les films que nous avons le plus regardés en famille.
Votre passe-temps favori ?
Mon passe-temps préféré est la plongée. Je me sens bien quand je plonge, je suis dans mon élément. C’est comme méditer, c’est très apaisant.
Un plaisir coupable ?
Mon plaisir coupable c’est la nucciolina, c’est une pâte à tartiner corse, à base de noisettes corses. C’est délicieux.
Un objet fétiche ?
Mon baume à lèvres.
Etes-vous un cœur à prendre ?
Oui, mais cela ne m’intéresse pas pour le moment.
Votre fierté régionale ?
Ma fierté régionale est la culture culinaire corse. Ma grand-mère cuisine beaucoup et nous a transmis sa passion pour la cuisine !