Après des années de sous-investissement, l’exploitant du Mont-Sainte-Anne, Resorts of the Canadian Rockies (RCR), serait sur le point de conclure une entente financière avec le gouvernement Legault.
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L’hebdomadaire régional Le Charlevoixien Selon certaines informations, les détails de cet accord seront dévoilés dans les prochaines semaines. Une source gouvernementale proche du dossier a toutefois indiqué que rien n’avait encore été signé.
Peu de détails ont été dévoilés jusqu’à présent, si ce n’est qu’une annonce pourrait intervenir plus tôt que prévu, peut-être d’ici la fin octobre.
« Nous travaillons fort et nous avons des annonces à faire, et nous serons heureux de les faire », a brièvement commenté le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, mercredi matin.
Au Québec, le dossier est depuis peu entre les mains de la surministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette, qui a succédé au député démissionnaire Pierre Fitzgibbon.
Au printemps dernier, M. Fitzgibbon réitérait qu’il n’était pas question d’exproprier RCR du Mont-Sainte-Anne. Il se disait prêt à contribuer à ce qu’il y ait des investissements sur cette « belle montagne ».
De nombreux pièges
Crash de télécabine, problèmes avec les remontées mécaniques, fermetures prolongées… De nombreux skieurs et élus locaux se sont élevés ces dernières années contre le gestionnaire de ce joyau régional.
Photo d’archive Jean-François Racine
Ils ont même formé un groupe, Les Amis du Mont-Sainte-Anne, qui critique RCR, une entreprise de l’Ouest canadien, pour avoir abandonné la montagne.
Le président du groupe, l’homme d’affaires Yvon Charest, représentait également un groupe d’investisseurs locaux, prêts à ajouter 20 millions $ à l’offre de 120 millions $ présentée par l’homme d’affaires Christian Mars, de la Compagnie des montagnes de ski du Québec (CMSQ), pour prendre en charge l’exploitation de la montagne.
Le Groupe Le Massif avait lui aussi déposé une offre à l’automne 2022, mais elle était restée lettre morte. Ses dirigeants avaient rencontré François Legault pour en discuter.
Le premier ministre n’avait pas épargné RCR dans ses commentaires de l’époque. « L’exploitant n’a pas démontré, au cours des dernières années, qu’il pouvait gérer adéquatement le Mont-Sainte-Anne », avait déclaré le chef de la CAQ en décembre 2022.
Le RCR n’est pas propriétaire du Mont-Sainte-Anne. En 1994, la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) lui a cédé l’exploitation de la montagne en signant un bail en vigueur jusqu’en 2093.
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