Stationnement payant à Claude-Robillard : perte de clientèle et menaces
Déjà, certains clubs et associations sportives ont perdu des clients depuis l’instauration de la tarification du stationnement au complexe sportif Claude-Robillard. Si certains d’entre eux craignent aussi de perdre des abonnés en raison d’une décision sur laquelle ils n’ont aucun contrôle, d’autres reçoivent carrément des menaces de résiliation de contrat.
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« Ils (la Ville de Montréal) sont en train de détruire ce que j’ai mis 35 ans de ma vie à construire depuis que j’ai déménagé au CSCR », dénonce Chanh Chau Tran, maître du dojo du Club de karaté élite Montréal-Concordia. « Plusieurs de mes membres viennent s’entraîner trois fois par semaine. Ils paieront autant pour leur place de stationnement que pour leur abonnement. La Ville est en train de détruire le système sportif. »
L’ingénieur de 77 ans, qui dirige son club de karaté depuis 55 ans, compte plus de 130 membres, dont 40 ceintures noires. Ils doivent s’entraîner au moins trois fois par semaine.
Propriétaire du Club de Karaté Élite Montréal-Concordia, Chanh Chau Tran pratique le karaté depuis 1968. Il détient une ceinture noire, 6e dan de l’Association Japonaise de Karaté et 8e dan de la Fédération Internationale de Karaté Shotokan.
Photo avec l’aimable autorisation de Chanh Chau Tran
« Dans la culture des arts martiaux, les gens sont polis et discrets. Mais depuis une semaine, beaucoup de gens viennent me voir pour se plaindre », déplore-t-il. « Tous les clubs ici ont le même problème et on se heurte à des portes closes pour obtenir des réponses. »
Presque le double
Il en va de même pour Sports Montréal, qui gère un gymnase, une clinique, des camps de jour et autres du CSCR.
« Nous avons deux réactions différentes. D’une part, beaucoup manifestent leur mécontentement face à la nouvelle mesure et à la manière dont elle est mise en œuvre de manière drastique. D’autre part, ce sont les clients qui ont résilié leur abonnement ou menacent de le faire prochainement sans aucun changement. »
Les tarifs d’abonnement varient de 37 $ à 42 $ par mois selon la durée, l’âge et la profession.
« Les frais de stationnement sont presque plus élevés que l’abonnement, explique le directeur général par intérim de l’OBNL, Philippe Bourret. Nous nous attendons à un impact plus important à partir de la semaine prochaine, lorsque la session d’automne débutera. »
De plus, une autre pétition dénonçant les frais de stationnement est affichée sur les portes de son gym. Des quelque 600 membres, plus de 200 l’ont signée cet été.
Les clubs et associations évoluant au CSCR espèrent que la Ville fera preuve de plus d’ouverture et reviendra sur sa décision afin d’encourager la pratique du sport.
Vingt-quatre heures après avoir posé des questions, l’administration Plante n’a toujours pas répondu.
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