Starmer veut limiter la vente de couteaux et de machettes aux jeunes générations
Le Premier ministre britannique souhaite réduire de moitié les attaques au couteau dans les dix prochaines années.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a promis, lundi 9 septembre, lors d’un rendez-vous à Downing Street, de lutter contre la vente en ligne de machettes et de couteaux, facilement accessibles aux jeunes et qui font des dizaines de victimes chaque année.
Le nouveau gouvernement travailliste s’est fixé comme objectif de réduire de moitié les attaques au couteau dans les dix prochaines années, un fléau dans le pays. Des machettes aux couteaux inspirés de la culture des gangs, ces armes sont « trop facilement accessible en ligne ou par courrier »a dénoncé Keir Starmer, ancien procureur général d’Angleterre et du Pays de Galles.
Couteaux élégants « zombi »
Le gouvernement a déjà annoncé l’interdiction des machettes et des couteaux de style « zombi » (armes à double tranchant à lame courbe) qui doit entrer en vigueur le 24 septembre 2024. Leurs propriétaires ont été appelés à les restituer sans qu’il y ait eu de « répercussions » avec la police ou les associations avant cette date. Les autorités britanniques veulent maintenant « combler les lacunes » sur la vente en ligne de ces armes, et durcir les sanctions pour ceux qui les possèdent.
Les crimes commis au couteau ont augmenté de 80 % depuis 2015, et près de 250 personnes sont mortes entre juillet 2022 et juin 2023 en Angleterre et au Pays de Galles, selon l’Office for National Statistics. Fin juillet, trois filles ont été tuées par un adolescent à Southport, dans le nord de l’Angleterre, une attaque qui a déclenché une semaine d’émeutes d’extrême droite au Royaume-Uni.
Une coalition pour s’attaquer aux causes de ce crime
Keir Starmer a également lancé lundi une coalition, avec l’acteur Idris Elba, pour s’attaquer aux causes de ce crime. Selon les associations, il est lié à la pauvreté, au manque d’opportunités, aux services publics et aux soins de santé mentale pour les jeunes. Cette coalition réunira la police, les services du ministère de l’Intérieur, des associations spécialisées, des familles de victimes et des services de la jeunesse et des sports. « Le fil »engagés sur le sujet, ont salué ce début de « réflexion commune »espérant que cela empêcherait des jeunes comme son fils de dix ans de tomber un jour dans ce type de délit.