Le Rafale va franchir une étape cruciale avec l’arrivée du standard F5. Ce nouveau modèle sera accompagné d’un drone de combat furtif et sera capable d’embarquer le futur missile nucléaire hypersonique, l’ASN4G. Retour sur cette avancée stratégique pour les forces aériennes françaises.
Le ministre des Armées et des Anciens Combattants, Sébastien Lecornu, a annoncé que les premières commandes du standard Rafale F5 avaient été notifiées aux constructeurs il y a quelques semaines, lors de la célébration des 60 ans des Forces aériennes stratégiques (FAS), mardi octobre. 8 à la base aérienne 113 de Saint-Dizier. Cette nouvelle version de l’avion de combat marque une étape clé dans la modernisation de l’aviation française.
Attendu pour 2030, le Rafale F5 vise à améliorer les capacités opérationnelles des forces aériennes françaises, tant pour les missions conventionnelles que pour les missions FAS liées à la dissuasion nucléaire, en réponse à l’évolution rapide des menaces. Succédant au standard F4, qui avait déjà introduit des innovations en termes de connectivité et de puissance de traitement des données, le F5 va encore plus loin dans ces avancées en devenant la deuxième génération de chasseurs connectés. Il bénéficiera d’une intégration renforcée avec d’autres systèmes, tant au sol qu’en vol, et pourra être épaulé par un drone de combat furtif, conçu pour faciliter les opérations de reconnaissance et la pénétration des défenses adverses.
Drone furtif embarqué
Le ministre a insisté sur le fait que ce nouveau modèle maintiendra l’armée française à la pointe de la technologie militaire, en interagissant avec un nouveau radar et un drone furtif dérivé du projet nEUROn, développé par Dassault Aviation. Positionné devant l’avion et piloté directement depuis le cockpit, ce dernier aura pour mission de précéder le Rafale lors des opérations, de manière à ouvrir la voie en milieu hostile.
Grâce à ces évolutions, le Rafale F5 offrira à nos aviateurs, dont le FAS, une supériorité sur les futurs théâtres d’opérations, leur permettant notamment d’affronter des défenses aériennes toujours plus performantes et de maîtriser des environnements de plus en plus contestés, tout en misant sur la guerre électronique. Les armées françaises se préparent ainsi à relever les défis stratégiques des prochaines décennies.
