Stade Rennais – Toulouse : Jorge Sampaoli, à la tête d’un projet monumental
Alors que son officialisation est attendue dans la journée, Jorge Sampaoli devrait devenir le nouveau chef de chantier d’une équipe en ruine, à tous les niveaux. Le défi est immense.
D’ici deux mois, les joueurs du Stade rennais pourront découvrir les nouvelles infrastructures de la Piverdière, un projet de longue haleine qui touche enfin à son terme. Mais les premiers bénéficiaires de ce « Piv’2 », qui sont aussi les premiers à revenir alors que les autres salariés du club devront encore attendre, ont d’ici là aussi un projet à terminer : faire de l’actuel champ de ruines quelque chose. un peu plus présentable.
On pensait avoir vu le pire du Stade rennais depuis très longtemps à Auxerre (0-4) il y a une semaine, mais les Rouge et Noir ont surpris tout le monde en livrant une performance apocalyptique contre Toulouse (0-2) à domicile. Devant un Roazhon Park qui les sifflait dès le premier but (14e), avant qu’un deuxième (22e) ait définitivement acté la chute du SRFC, les Rennais s’enfonçaient si profondément dans le néant qu’il n’en sortait pas grand chose.
Une fois de plus, cet effectif a montré des limites inquiétantes sur le plan technique, dans la volonté de ne faire qu’un. « Malade », le terme a été utilisé par Amine Gouiri après le match, et cette équipe est gravement malade. L’intérimaire Sébastien Tambouret n’a pas caché son étonnement de voir une équipe bien loin de celle qu’il avait brièvement dirigée deux séances avant de la diriger pour ce bien étrange rendez-vous. Comment passer du jour à la nuit en seulement quelques mètres qui séparent le terrain de la Piverdière et le Roazhon Park ?
Que peut faire Sampaoli ?
On a ressenti tout l’étonnement et l’abattement de Ludovic Blas, venu une nouvelle fois prendre ses responsabilités en zone mixte, un endroit où il n’est jamais apparu cette saison, avouons-le. Le Stade rennais est une bête blessée, le regard perdu, impuissant et déchu. Au milieu de cette parodie de football, Jorge Sampaoli a vécu sa première hier dans les tribunes du Roazhon Park. Arrivé deux minutes avant le coup d’envoi, l’Argentin a assisté au mauvais spectacle de ce que devrait devenir son équipe en ce début de semaine. Mais que pourra-t-il en faire ?
Si son arrivée peut encore soulever certaines questions sur le mariage entre deux identités bien différentes, « El Pelado » incarne le coup de pouce dont cette équipe a besoin, ou toute autre action qui pourrait amorcer un réveil, avant que ce SRFC ne glisse définitivement vers le bas du classement et une saison encore plus éprouvante.
Il faudra déjà penser au prochain mercato, tant les erreurs de casting semblent nombreuses dans la copie remise cet été par Frédéric Massara. Henrik Meister et Jordan James même pas sur la feuille de match, deux recrues (Kamara, Jota) seulement au coup d’envoi, des performances cataclysmiques de cadres ou d' »anciens » membres du club (Assignon, Truffert, Santamaria, Kalimuendo notamment), le Le doute est désormais bien présent quant à la capacité de cette équipe à faire quelque chose cette saison.
Mais avant de penser à la fenêtre hivernale, il s’agit pour Sampaoli de trouver les instructions pour ce vaste chantier. Les attitudes corporelles, les sorties de stade la tête baissée, le public sifflant plus qu’applaudissant, le RCK quittant symboliquement le stade à la 86e minute, c’est un terrain de ruines auquel s’attaque Jorge Sampaoli.