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Stade Rennais – Monaco : Sous la pluie, un vent de nostalgie

Stade Rennais – Monaco : Sous la pluie, un vent de nostalgie

Au terme d’une soirée marquée par une nouvelle défaite, la quatrième cette saison, le Stade rennais a encore confirmé son déclassement face à un adversaire efficace et froid, ne semblant décidément plus évoluer dans le même championnat qu’il.

Le 17 mars 2024, Benjamin Bourigeaud inscrit le penalty du 2-0 contre Marseille à la 77e minute, une semaine avant la prolongation de contrat de Julien Stéphan. C’est une fresque de la célébration de ce but que l’ancien numéro 14 a découvert une heure avant le match samedi, pour son retour au Roazhon Park. C’était il y a un peu plus de six mois, et pourtant le Stade rennais semble avoir vécu plusieurs vies depuis. Lors de celle du 17 mars, le SRFC était une équipe taillée pour l’Europe et armée pour tenir tête à ses concurrents. Cette vie semble désormais bien lointaine pour Rennes.

« Les progrès existent, cela n’a pas suffi pour battre Monaco »a jugé Julien Stéphan après la quatrième défaite (2-1) de la saison en sept matchs, à propos d’une équipe toujours à la recherche de son registre, et de ses hommes forts. Ludovic Blas, buteur solitaire de la soirée et seul joueur à figurer en zone mixte, et Alidu Seidu, parti seul discuter avec les supporters, se démarquent en ce sens. Mais si la seconde période a pu montrer une montée en puissance de Rennes au moment où Monaco commençait peut-être à subir les contrecoups de sa semaine européenne, son inefficacité offensive aura eu raison des espoirs bretons.

Construit pour bien défendre, ce onze 3-4-3 a su faire preuve de solidité, puni une énième fois sur coup de pied arrêté puis sur une erreur défensive, mais a montré ses limites dans la construction offensive. Hormis l’éclair de Blas, le SRFC ne s’est jamais créé d’occasions franches, et les performances de Gronbaek, Gouiri et Kalimuendo ont été loin d’être convaincantes.

Mais dans une équipe où les cadres actuels sont des remplaçants de la saison dernière, la question se pose encore de la qualité intrinsèque des joueurs qui composent l’effectif. Après 7 jours et au lendemain d’un changement de présidence qui n’a pas eu d’effet électrochoc, le mercato réalisé par Frédéric Massara suscite les premiers doutes.

« La pression est constante. Nous le portons tous les jours. Je resterai sous pression jusqu’au dernier jour où j’exercerai ce métier”a répondu Julien Stéphan, interrogé sur son maintien en emploi. « Pour le reste, ça ne dépend pas de moi ». Cela dépend désormais notamment d’Arnaud Pouille, nouveau président exécutif du SRFC en remplacement d’Olivier Cloarec arrivé la veille, présent pour sa première journée au Roazhon Park pour remettre un maillot de légende à Benjamin Bourigeaud sur le terrain.

Le désormais joueur d’Al Duhail a ensuite entamé un tour d’honneur avant le match, conclu par le déploiement d’un gigantesque tifo à son effigie, et des chants à sa gloire. De quoi souffler un vent de nostalgie avant la pluie dans un stade qui sonna creux les 90 minutes suivantes, et où Benjamin Bourigeaud vécut son lot d’émotions. Une époque pas si lointaine et pourtant si lointaine. Une époque où Rennes rivalisait avec Monaco.

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