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Stade Rennais – Le Havre : Une victoire épuisante pour Rennes

Stade Rennais – Le Havre : Une victoire épuisante pour Rennes


Malgré la victoire d’hier, le Stade rennais a terminé sa soirée sous les sifflets et sans applaudir, une rareté et une manière pour le public d’exprimer son mécontentement face à la performance de Rennes en grande difficulté dans le match.

Quand on sort d’un mauvais film, on peut le résumer en commençant par la fin. Hier soir, Rennes a pris les trois points contre Le Havre à domicile (1-0), validant ainsi son troisième succès de la saison en 9 journées, les trois acquis à domicile. Mais contrairement aux succès contre Lyon le 18 août puis Montpellier le 15 septembre, on hésite à revoir le scénario d’une rencontre au contenu indigeste.

Un effectif offensif, une équipe inoffensive

Pourtant présenté dans un 4-3-3 aligné de 5 joueurs offensifs, Rennes n’aura quasiment jamais été avancé face à un adversaire recroquevillé sur lui-même, venu logiquement procéder en contre compte tenu de sa situation actuelle. Les 45 premières minutes ont donc vu la ligne défensive tenter tant bien que mal de trouver des milieux de terrain indisponibles et des attaquants hésitants à tenter le un contre un.

Posté (loin) devant un Kamara cantonné à des tâches défensives sans prendre de risques à la relance, le « deux numéros 10 » Gronbaek et Blas n’ont jamais su s’associer ni prendre de risques. Alignés sur les côtés, Jota et Gomez ont également eu du mal à exister durant leurs 70 minutes sur le terrain, tentant très rarement de se frayer un chemin seuls, et assumant la condition d’ailiers avec lesquels le SRFC n’avait plus joué jusqu’ici.

Que dire finalement de Kalimuendo, invisible durant les 35 premières minutes, et silencieux tout au long de la rencontre jusqu’à une frappe à la 80e minute, ses chutes sur le côté gauche n’ayant auparavant eu aucune incidence sur la partie.

Un flash, comme trop souvent

Il aura fallu un éclair à Rennes, comme trop souvent cette saison, pour sortir de l’impasse, par l’intermédiaire de Gomez pour son premier but. C’était à la 53e minute, après le retour du SRFC aux vestiaires sous les sifflets de leur Roazhon Park. Devant, face à un adversaire désormais contraint de se dévoiler, on s’attendait à une équipe plus conquérante, plus confiante. Ce fut notamment le cas de Jota ou de Gronbaek… pendant 10 minutes.

« Oui, on a lâché prise, on s’est libéré »» confiait Julien Stéphan après le match. « Après n’avoir qu’un seul attaquant sur le banc, lorsque nous changeons, nous avons un profil d’équipe légèrement différent. Et comme on a perdu le contrôle, on a décidé de renforcer l’entrejeu, c’est peut-être une explication. Puis mentalement, tu vois l’heure et tu te dis que tu te rapproches de la victoire, et il y a peut-être un inconscient qui nous fait reculer, moins appuyer. Malheureusement, cela se passe souvent ainsi. Nous aimerions des initiatives plus longues. »

Techniquement, une épreuve à suivre

Rennes a donc continué à pédaler dans la semoule dans laquelle sa confiance s’est désintégrée, et c’est peu dire que son niveau technique ne l’a pas aidé. A eux deux, les équipes programmées vendredi soir avaient leur place aux côtés du multiplex de Ligue 2, tant le manque de maîtrise dans les transmissions était flagrant. Un échec particulièrement incarné côté Rennais par Albert Gronbaek, avec seulement 66% de passes précises.

Le spectacle n’était pas non plus du goût du Roazhon Park, qui au coup de sifflet final d’une victoire péniblement conquise a sifflé ses joueurs qui se sont ensuite vu refuser des applaudissements. Une rareté suite à une victoire, et un marqueur du climat étrange qui règne actuellement autour du Stade rennais. L’entraîneur et les joueurs ont réitéré leur discours après le match, espérant le retour de la confiance après avoir pris les trois points. Mais il en faudra probablement plus pour sortir du terrain particulièrement glissant sur lequel le SRFC est engagé.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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