Stade Rennais – Brest : Albert Gronbaek, symbole du mercato estival raté

Stade Rennais – Brest : Albert Gronbaek, symbole du mercato estival raté

Première recrue majeure cet été, Albert Gronbaek a rejoint le loft mis en place cette semaine, et s’apprête déjà à quitter le club. Le symbole d’un mercato estival raté.

Qui aurait pu prédire un tel scénario ? Il y a des situations facilement envisageables, comme le départ d’Henrik Meister, vu 59 minutes cette saison, pas une seule fois sous Jorge Sampaoli, et prêté cette semaine à Pise en Serie B. L’attaquant danois a été acheté à un prix attractif pour scepticisme (autour de 7 millions d’euros), mais ce n’est pas le cas de son compatriote Albert Gronbaek.

Des débuts au soleil, une fin en hiver

Le 15 juillet dernier, c’est lui qui incarnait le premier la renaissance du Stade rennais. Premier renfort majeur, arrivé pour environ 15 millions d’euros, en plein essor avec Bodo/Glimt et une bonne cote en Europe, Gronbaek s’est vite imposé, au cœur d’une préparation estivale qui comprenait des soucis de turnover, et une mauvaise forme physique pour un récupération.

Toujours au sein d’une équipe encore maigre en recrues, le milieu offensif avait apporté un vent de fraîcheur, de confiance et d’audace. De quoi faire du bien, à cette époque, pour le Stade rennais toujours dirigé par Olivier Cloarec comme président, et Julien Stéphan à la tête de l’équipe. Mais c’est Frédéric Massara qui était en poste, et Gronbaek était son premier recrutement au SRFC. La première pierre d’une construction fragile d’une maison qui menace aujourd’hui de s’effondrer.

Le début de saison offrait de l’espoir avec Gronbaek, bon contre Lyon, décisif contre Montpellier, et devenu international danois grâce à son transfert en Bretagne, où il semblait avoir conquis les supporters en multipliant les troupeaux en son nom. Egalement buteur avec sa sélection pour son deuxième match, toujours en septembre (contre la Serbie), le joueur était-il déjà au sommet de sa forme à ce moment-là ? Devant la presse, le staff rappelait déjà la temporalité différente du Danois, arrivé d’un championnat débuté bien plus tôt. Aujourd’hui en janvier, Gronbaek est en fin de saison, et c’est le moment qu’il aurait choisi de quitter le navire.

Un niveau en chute libre

Au retour d’un match complètement raté à Troyes, durant lequel il a joué 22 minutes sans faire de différence, il est placé dans le loft à 4 créé par Arnaud Pouille. Mais contrairement à Gauthier Gallon, Baptiste Santamaria et Glen Kamara, Albert Gronbaek aurait exprimé auparavant son envie de quitter le SRFC.

« Il m’a fait part de sa décision de partir. Il ne se sent pas heureux ici, il préfère trouver un autre club. C’est une décision personnelle. »a confié ce vendredi Jorge Sampaoli. Cependant, le joueur s’est bien acclimaté à la ville. Sa vie de footballeur aurait-elle eu raison de son envie d’y rester ? Depuis l’arrivée de Sampaoli, le Danois a perdu sa place de titulaire, et ses statistiques depuis le début de la saison ont assez fortement chuté (toujours 2 buts et 1 passe décisive en 18 apparitions).

Dans le 3-4-3, il n’a jamais semblé trouver sa place, et six mois presque jour pour jour après son arrivée, l’heure du départ a déjà sonné pour le joueur de 23 ans, sous contrat jusqu’en 2029. Il ne sera certes pas le dernier, mais incarne plus que les autres l’échec profond du recrutement estival du Stade rennais, qui ne jouera désormais cette saison que le maintien. Un beau gâchis.

Les stats du « seul joueur de l’effectif capable de jouer avec le ballon » (les 1% les plus mauvais à son poste sur le taux de passes réussies). Cata dans tous les domaines ou presque sur le plan offensif.
Peut-être qu’il le fera un jour mais aujourd’hui il est trooooo loin du niveau requis pour la Ligue 1 https://t.co/k0xhPFBy94 pic.twitter.com/nHbOyD4oia

— François Rauzy (@RauzyFrancois) 17 janvier 2025