Ligue des Champions (4ème journée). Sparta Prague – Stade Brestois 29, ce mercredi (21h)
C’est ce qu’on appelle déjouer les pronostics. Alors que peu d’observateurs ont donné beaucoup de peau en les voyant s’engager dans la toute première campagne européenne de l’histoire du club, les Brestois ont fait mieux que mettre toutes leurs chances de leur côté. Avec déjà sept points retirés sur neuf possibles, ils seraient, en cas de victoire à Prague, assurés – disons à 99% – d’être au moins barragistes à l’issue de la première phase de cette nouvelle formule Ligue des Champions. Et ce, dès novembre, et avec encore quatre matches à jouer. Clairement, qui l’aurait cru ?
Vu de Prague, Brest est « totalement inconnue »
Ayant eu la très bonne idée d’optimiser leur capital en venant à bout de Sturm Graz et Salzbourg, deux de leurs adversaires les plus « abordables » sur le papier, et en prenant un très bon point contre Leverkusen, les Finistériens surfent sur une magnifique dynamique en C1. . Ils se sont surtout donné le droit d’avoir une très belle carte à jouer ce mercredi en République tchèque, face à une équipe du chapeau 4, comme eux.
« Aujourd’hui, après 3 matchs et 7 points, nous n’allons pas faire la fine bouche : nous espérons accrocher au moins une des 24 premières places. »
Opposition entre l’actuel 5ème du classement provisoire (Brest) et le 21ème (Prague), sur 36 équipes, cette rencontre a, sans surprise, également été ciblée comme potentielle source de points par les joueurs de Lars Friis. Face à un adversaire qui, il est vrai et vu de Prague, ne dit pas grand chose à grand monde. « Il y a ici des questions par rapport à cette équipe de Brest qui est totalement méconnue », ne cache pas Guillaume Narguet, journaliste à Radio Prague International. Avant d’ajouter : « Quand on joue la Ligue des Champions, Brest n’est pas forcément l’adversaire qu’on rêve d’accueillir. Mais on se dit que ça pourrait être bon pour le classement… »
Magnetti : « Une des 24 premières places… »
Mais les Brestois ont fait un calcul similaire. Face à un adversaire qui n’est pas au meilleur de sa forme (lire par ailleurs), les joueurs d’Éric Roy pourront jouer de manière d’autant plus décomplexée qu’ils auront, quoi qu’il arrive, d’autres cartouches à tirer en cas de défaite mercredi. . Peut-être pas contre Barcelone ou le Real, mais contre Eindhoven et surtout contre le Shakhtar, l’espoir sera de mise. Mais d’abord, « Prague sera peut-être le tournant. Si nous perdons, nous serons toujours dans la course mais si nous gagnons, je pense que nous aurons une bonne avance », résume Hugo Magnetti.
Après avoir rappelé que s’ils n’avaient « pas fixé (d’objectif) de points avant les trois premiers matches », « aujourd’hui, après trois matches et sept points, on ne va pas faire la fine bouche. Nous espérons assurer au moins une des 24 premières places », poursuit le milieu brestois. Un but qui, comme l’expliquait Éric Roy lui-même après le match contre Leverkusen, était « dans nos têtes depuis nos deux premières victoires, même depuis celle contre Sturm Graz ». Plus besoin de se cacher.