SpaceX reporte la mission au cours de laquelle deux passagers privés devaient effectuer leur première sortie dans l’espace
En raison d’une fuite d’hélium, le décollage n’a pu avoir lieu que mercredi ou jeudi. Ce vol inédit doit permettre pour la première fois à des passagers privés de quitter leur module, protégés uniquement par leur combinaison.
Les amateurs d’aventures spatiales devront patienter. SpaceX a annoncé lundi qu’il reportait d’au moins 24 heures la première mission spatiale privée impliquant une activité extravéhiculaire, qui devait décoller de Floride mardi, en raison d’un incident survenu dans l’espace. « fuite d’hélium ».
Ce vol inédit devrait permettre pour la première fois à des passagers privés de quitter leur module et de se déplacer dans l’espace, protégés uniquement par leur combinaison spatiale. « Les équipes de SpaceX examinent de plus près une fuite d’hélium au sol »a écrit la société X d’Elon Musk. L’hélium est un gaz ininflammable couramment utilisé pour pressuriser les carburants des fusées.
La mission, baptisée Polaris Dawn, a été reportée de 24 heures, soit à 03h38 mercredi, heure locale de Floride (07h38 GMT). Le lancement pourrait être à nouveau reporté, soit plus tard mercredi, soit jeudi, à la même heure, a prévenu SpaceX.
Quatre personnes devraient être les premiers passagers privés à quitter temporairement leur vaisseau spatial. Parmi les futurs passagers figurent Sarah Gillis et Anna Menon, employées de SpaceX. Elles seront accompagnées du commandant et milliardaire américain Jared Isaacman et d’un pilote, Scott Poteet, proche de l’homme d’affaires. Isaacman s’était déjà rendu dans l’espace en 2021 à bord d’une autre mission SpaceX qu’il avait affrétée, Inspiration4, pour laquelle il avait été formé par Sarah Gillis.
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Communiqué de diffusion en direct
Les quatre aventuriers ont suivi une préparation intensive pour cette mission de cinq jours. Elle comporte trois objectifs principaux, en plus de la quarantaine d’expériences menées à bord. D’abord, atteindre une altitude de 1 400 kilomètres, la plus grande distance pour un équipage depuis les missions lunaires Apollo. À titre de comparaison, la Station spatiale internationale (ISS) évolue à une altitude d’environ 400 kilomètres.
Un test de communication laser est également prévu entre le vaisseau et les satellites Starlink de SpaceX. Mais surtout, une fois sur une orbite plus basse, la fameuse activité extravéhiculaire doit être retransmise en direct. Le vaisseau – la capsule Dragon – n’étant pas équipé d’un sas, l’ensemble de l’équipage sera exposé au vide spatial lors de l’ouverture de sa trappe. Deux passagers resteront à bord, tandis que deux autres s’aventureront chacun à leur tour à l’extérieur.
Après cette première mission du programme Polaris, une deuxième, similaire, est prévue. Une troisième devrait être le premier vol habité de la méga fusée Starship de SpaceX actuellement en développement, un lanceur lourd destiné aux voyages vers la Lune et Mars.