L’activité sur les marchés financiers est restée quasiment à l’arrêt lundi. Le CAC 40 a terminé cette première séance de la semaine en baisse de 0,26%, à 7.250,67 points, mais dans un volume extrêmement réduit, de moins de 2 milliards d’euros, digne de la pause estivale. Les investisseurs ne prennent par ailleurs aucune initiative avant des rendez-vous importants prévus ces prochains jours, notamment aux Etats-Unis. A Wall Street, les grands indices évoluent en ordre dispersé, le Dow Jones perdant 0,41% tandis que le Nasdaq Composite progresse de 0,19%.
La volatilité qui a frappé les marchés la semaine dernière, alimentée par un rapport sur l’emploi plus faible et par les craintes que la Fed attende trop longtemps pour réduire les taux d’intérêt, s’est clairement atténuée. Le ciel n’est pas encore complètement dégagé, mais plusieurs raisons laissent penser que la mer sera relativement calme. « , ont écrit les analystes de Nomura dans une note, citant l’apaisement des craintes d’une récession américaine et la réduction des risques liés à une Banque du Japon plus restrictive comme raisons d’optimisme.
Un IPC qui devrait baisser sur un an
Attention toutefois aux prochains chiffres qui seront publiés cette semaine. Demain, mardi, ce seront les prix à la production de juillet aux Etats-Unis, avant les prix à la consommation encore plus scrutés mercredi. On attend aussi les ventes au détail jeudi, puis la composante anticipations d’inflation à un an de l’indice de confiance des consommateurs selon les calculs de l’Université du Michigan et les données préliminaires d’août. Selon Citigroup, les traders s’attendent à ce que le S&P 500 évolue de 1,2% à la hausse ou à la baisse en fonction du contenu de ce que le département du Commerce annonce concernant l’inflation. Les IPC global et de base devraient avoir augmenté de 0,2% par rapport à juin, selon le consensus Bloomberg. Bien que dans les deux cas il s’agisse d’une petite accélération, un ralentissement est attendu pour les chiffres à un an.
Une statistique qui pourrait influencer la politique monétaire de la Fed. La Réserve fédérale devrait pour l’instant abaisser ses coûts d’emprunt d’un quart de point en septembre et de 100 points de base au total sur l’année, selon l’outil FedWatch développé par CME Group. La réunion de septembre est donc suivie de près, l’ampleur du premier pivot de la banque centrale étant l’enjeu clé. La gouverneure Michelle Bowman, en tout cas, ne semble pas prête à voter une baisse des taux en septembre, ayant insisté ce week-end sur les risques d’inflation et la solidité du marché du travail.
» Une nouvelle série de données positives (sur l’inflation) pourrait contribuer à apaiser les craintes d’une perte de contrôle de la Réserve fédérale. Les investisseurs ont tiré des conclusions hâtives sur l’économie et ils vont maintenant examiner une nouvelle série de données pour juger du bien-fondé de la chute de la semaine dernière.a déclaré Callie Cox, directrice de la stratégie chez Ritholtz Wealth Management. Les ventes au détail et les bénéfices pourraient montrer que les craintes d’un ralentissement du marché de l’emploi sont exagérées (…) Nous n’avons pas vu beaucoup de détails alarmants sur le consommateur américain jusqu’à présent, il est donc important de considérer l’ensemble des données sur les dépenses au lieu de paniquer à cause d’un rapport sur l’emploi tiède. » Home Depot et Walmart doivent publier leurs résultats trimestriels respectivement mardi et jeudi.