Le défenseur central né à Montpellier et formé à l’AS Béziers a décroché la promotion en Ligue 2 en fin de semaine dernière avec le FC Martigues.
Leandro Morante, qu’avez-vous ressenti le week-end dernier lorsque vous avez été officiellement promu en Ligue 2 ?
Pour être honnête, je ne sais pas vraiment ce qui se passait dans ma tête à ce moment-là (rires). C’était complètement fou. Il y avait beaucoup de monde au stade, l’ambiance était exceptionnelle. À la fin du match, toute la pression accumulée ces dernières semaines est soudainement retombée. De plus, comme Martigues n’est pas très loin de chez moi, j’ai eu la chance d’avoir plusieurs de mes proches à mes côtés. Ayant déjà connu une montée en Ligue 2 avec Béziers, même si j’étais un peu plus en retard cette année-là, c’est quelque chose d’extraordinaire. Ce sont des moments et des souvenirs gravés à jamais.
D’autant que vous étiez au pied du mur, après la défaite quelques jours plus tôt contre Dijon ?
Oui tout à fait. Nous nous sommes vraiment sentis redevables. Mais c’est l’image de cette équipe. Tout au long de la saison, nous n’avons jamais lâché. Même dos au mur, le groupe a su trouver les ressources et le caractère pour rebondir rapidement.
Pensiez-vous au monde professionnel et à la Ligue 2 lorsque vous étiez encore à Béziers ?
J’y ai pensé et je l’espérais, mais je n’y croyais probablement pas assez profondément. Je suis convaincu que les étapes que j’ai traversées récemment m’ont permis de me construire différemment. J’ai beaucoup changé dans mon approche du métier de footballeur, j’ai gagné en maturité. Tout ce que j’ai vécu à Béziers, Châteauroux ou Bourg-en-Bresse m’a permis de me renforcer. Je crois qu’aujourd’hui je suis arrivé au bon moment pour passer à l’étape suivante.
Vous n’êtes pas le seul régional du club, Grégory Scaffa (ex Sète et Lattes) fait également partie du staff de Grégory Poirier.
Oui tout à fait. J’ai déjà joué quelques fois contre Scaff (sic) quand j’étais à l’ASB. Et pour mémoire, nous avons tous les deux parlé d’une finale de Coupe de l’Hérault qu’il avait perdue, comme entraîneur de Lattes, contre Béziers. Il me parlait d’un gars au milieu de terrain avec une grosse mèche de cheveux. C’était moi, mais il ne m’a pas reconnu (rires). En plus, je me souviens que j’ai marqué ce jour-là !
Beaucoup de choses ont changé depuis. Que vous inspire votre parcours ?
Oh oui, j’ai traversé toutes les émotions. Il y a eu mon premier contrat pro, la découverte de la Ligue 2, mais aussi des relégations et des saisons compliquées. Je suis déjà très fier de tout ce que j’ai pu faire, même si j’espère que ce n’est encore qu’un début.