Soutien militaire à l’Ukraine : quelles sont les positions des candidats aux élections européennes ?
Quels sont les candidats aux élections européennes qui proposent de soutenir l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie ?TF1info s’est penché sur les programmes des sept principaux dirigeants.
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Élections européennes 2024
La guerre en Ukraine sera l’un des sujets centraux des débats entre les principaux candidats aux élections européennes. Ces derniers sont-ils favorables ou non à un soutien militaire au pays de Volodymyr Zelensky ? Veulent-ils que l’Ukraine rejoigne l’Union européenne ? TF1info dresse les positions des sept principaux candidats, ceux qui selon les sondages sont assurés d’envoyer des représentants au Parlement européen.
Dans son programme, le parti présidentiel, dont la liste est conduite par Valérie Hayer, vante d’abord le bilan du chef de l’Etat en matière de soutien à Kiev. Il assure que « sous la direction de la France », « le premier budget militaire » système européen commun a été adopté pour fournir « un soutien sans faille à l’Ukraine ». Dans la lignée de son discours à la Sorbonne pour une Europe souveraine, la présidente du groupe Renew au Parlement européen promet donc une UE « fort, sécurisé et indépendant » Pour « poursuivre ses initiatives diplomatiques en faveur de la paix et de la liberté » ainsi que son «soutien militaire à long terme à l’Ukraine». Valérie Hayer est pour « La perspective d’adhésion de l’Ukraine » à long terme à l’UE, mais estime qu’aujourd’hui les conditions ne sont pas réunies pour cela.
Glucksmann veut financer la résistance ukrainienne avec des avoirs russes gelés
Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) souhaite « défendre l’Europe contre l’impérialisme russe en augmentant massivement le soutien à l’Ukraine ». Pour ce faire, il propose de saisir les 206 milliards d’euros de biens publics russes gelés et de les affecter à l’aide à la résistance ukrainienne. « Nous ferons pression sur les États membres pour qu’ils fournissent les armes demandées par les Ukrainiens et renforcerons les sanctions contre le régime russe », lit-on également dans son programme, qui prône également la création d’un fonds européen de défense de 100 milliards d’euros, financé par un emprunt commun, pour investir dans les industries de défense. Il est favorable à l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne.
La tête de liste insoumise Manon Aubry promet de « continuer à soutenir l’Ukraine et agir pour créer un cadre diplomatique permettant un cessez-le-feu, le retrait des troupes russes et l’ouverture de négociations pour une paix durable ». Pour aider à reconstruire l’Ukraine, les défenseurs de LFI « une annulation de la dette ukrainienne et des subventions directes plutôt que des prêts conditionnés à des réformes néolibérales ». LFI s’oppose à l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne, Manon Aubry affirmant que ce n’est pas le cas. « réaliste » intégrer « un pays en guerre ».
Les écologistes favorables à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE
Toujours à gauche, les Écologistes représentés par Marie Toussaint souhaitent « accroître le soutien européen à l’Ukraine tant dans sa défense que dans sa reconstruction ». Pour ce faire, ils proposent d’abord «frapper la Russie au portefeuille» en cessant toutes importations de produits russes comme le gaz et en coupant tous les échanges commerciaux alors que les marques françaises y sont encore présentes. Pour financer l’effort de guerre et la reconstruction du pays, Marie Toussaint plaide pour «saisir les 200 milliards d’avoirs russes gelés et/ou les 30 milliards des oligarques bloqués dans les banques européennes». L’eurodéputé sortant est favorable à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE.
A droite, les Républicains acceptent de ramener « un soutien massif à l’Ukraine pour repousser l’agression russe », et estiment que le soutien au pays est trop timide de la part de la France. D’un autre côté, ils sont opposés à un nouvel élargissement de l’Union européenne et donc à l’entrée de Kiev dans l’UE.
Le Rassemblement national, souvent pointé du doigt pour ses liens avec la Russie, ne prononce le mot qu’une seule fois « Ukraine » dans son programme, pour critiquer la Commission de Bruxelles qui « exploite les crises pour assumer des pouvoirs supplémentaires au détriment de la souveraineté des États ». Sur l’envoi d’armes à Kiev, le parti de Jordan Bardella est ambigu. Si par le passé la tête de liste ne s’est pas montrée fermée à la livraison de missiles français à longue portée, elle a mis en garde contre l’envoi de matériel « qui peut atteindre le territoire russe »au risque de « escalade ». Sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, le RN est catégorique, c’est non.
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La Reconquête ne veut pas que la « solidarité » se transforme en « suicide »
Enfin, le programme Reconquête n’est pas beaucoup plus détaillé sur le sujet de l’Ukraine. Si Marion Maréchal n’aborde pas la question du soutien militaire à Kiev, la tête de liste a déjà eu l’occasion d’affirmer que « solidarité » avec le pays de Vlodymyr Zelensky ne devrait pas « vire au suicide ». Si le candidat « souhaite évidemment que l’Ukraine puisse défendre ses frontières et sa souveraineté » Et « estime qu’il est légitime que la France et d’autres pays européens puissent aider »se dit-elle « formellement opposé à l’existence d’un prêt commun pour cette aide »voyant « le préalable à la création d’un impôt européen ». Elle est par ailleurs favorable à l’utilisation des avoirs russes gelés pour financer l’aide à Kiev, « tant que cela n’affecte pas à nouveau la communauté européenne »et s’oppose à l’intégration de l’Ukraine dans l’UE.