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Soutien à une professeure de lycée menacée de mort pour la troisième fois dans une lettre glissée sous sa porte

Soutien à une professeure de lycée menacée de mort pour la troisième fois dans une lettre glissée sous sa porte

Une nouvelle lettre contenant des menaces de mort contre un enseignant du lycée Jean Monnet de Libourne, en Gironde, a été retrouvée ce mardi 12 novembre. Elle a été glissée sous la porte de la classe de l’enseignant, qui a déjà été la cible de deux précédents anonymes. courrier. Ce jeudi, en soutien à leur collègue, les enseignants ont débrayé. « C’est quelqu’un d’empathique, aimé de ses élèves et qui refuse de quitter le lycée. Les collègues sont tous choqués», a commenté Frédéric Bardy, professeur de mathématiques et de sciences et représentant CGT dans l’établissement de 800 élèves.

Une enquête en cours

Ce professeur a en effet été ainsi menacé en décembre 2023 puis en septembre dernier. Dans le premier, l’auteur menaçait de « lui trancher la gorge comme un cochon », ainsi que « tous les méchants » de l’école. Une enquête a alors été ouverte par le parquet de Libourne « des accusations de menaces de mort contre une personne chargée d’une mission de service public, commises en raison de sa race, de son appartenance ethnique, de sa nation ou de sa religion. »

Loïs Raschel, le procureur de la République de Libourne, explique à 20 minutes qu’elle ne souhaite pas communiquer sur l’avancée de l’enquête, tout en confirmant ce nouveau mail malveillant. « La situation est prise très au sérieux et fait l’objet d’une plainte. Les faits sont fermement condamnés par le recteur qui s’entretiendra avec le professeur », a indiqué l’académie de Bordeaux.

« Ce n’est plus possible »

En décembre 2023, la moitié des enseignants de l’établissement avaient déjà exercé leur droit de retrait depuis plusieurs jours. La direction du lycée a alors porté plainte et le rectorat a mis en place des visites régulières de la police autour de l’établissement, une équipe mobile de sécurité et une cellule d’écoute. Des mesures jugées insuffisantes par les syndicats qui réclament « deux surveillants supplémentaires » et une présence durable d’agents de sécurité.

« Nous avons été discrets en septembre à la demande de notre confrère. Mais ce n’est plus possible. Nous ne savons pas si cela pourrait être une mauvaise blague d’arrêter les cours mais nous devons le prendre très au sérieux. Alors qu’est-ce qu’on fait ? Une minute de silence en hommage à Samuel Paty ? », lance l’enseignant représentant la CGT.

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