Sous pression, les Arabes israéliens font profil bas
RAPPORTS – Contrairement aux violences de mai 2021, auxquelles ils ont participé aux côtés des Palestiniens de Jérusalem-Est, de Cisjordanie et de Gaza, les citoyens arabes d’Israël se tiennent soigneusement à l’écart de la tempête provoquée par le 7 octobre.
Envoyé spécial en Israël
La manifestation, qui a quitté le centre de Majd al-Krum en fin de matinée, devait initialement durer la majeure partie de l’après-midi. Mais après à peine une heure, ce samedi 23 mars, la police israélienne a informé les organisateurs qu’il était temps d’y mettre un terme. Les quelques milliers de personnes venues réclamer la fin de la guerre à Gaza, principalement des citoyens arabes de Galilée, au nord d’Israël, se sont ensuite dispersées sans protester.
« Dans le contexte actuel, personne ne veut prendre le risque d’un incident », soupire Youssef Jabarin, ancien membre de la Liste arabe unie à la Knesset. Avant celui de Majd al-Krum, seuls trois rassemblements de soutien aux Palestiniens de Gaza avaient été autorisés depuis le 7 octobre. « Nos libertés sont sévèrement restreintes depuis six mois »déplore Mohammed Barakeh, président du Haut Comité de suivi des citoyens arabes d’Israël, qui a notamment été arrêté en novembre pour avoir tenté d’organiser…