« Sous la Seine » ne sera pas supprimé de Netflix
Le tribunal judiciaire de Paris a rejeté la plainte du réalisateur Vincent Dietschy, qui accusait la plateforme de plagiat.
Ce dernier affirme que le succès actuel sur Netflix est un copier-coller de son projet, « Silure ».
Sorti le 5 juin, « Sous la Seine » raconte l’histoire d’un requin tueur qui sévit pendant les JO de Paris.
Suivez la couverture complète
Les Jeux Olympiques de 2024 à Paris
La justice a rendu sa décision. Sous la Seine Le film sera toujours disponible sur la plateforme. Ce mercredi 3 juillet, le tribunal judiciaire de Paris a rejeté la procédure en référé du réalisateur Vincent Dietschy qui accusait la plateforme de plagiat. Dans cette procédure d’urgence, la justice ne s’est pas prononcée sur le fond de ce film avec Bérénice Bejo, sur un requin tueur qui sévit pendant les Jeux olympiques de Paris.
Mais elle a jugé « inadmissible » la demande de Vincent Dietschy et de sa co-scénariste Emily Barnett d’en interdire la diffusion, car ils s’en sont pris à la branche française de Netflix et non au siège européen de la plateforme américaine, basé aux Pays-Bas. « La société SAS Netflix France n’est ni l’opérateur, ni l’éditeur, ni l’hébergeur de la plateforme Netflix qui apparaît comme étant la société Netflix International BV »souligne l’ordonnance provisoire, consultée par l’AFP.
Vincent Dietschy estime que « Sous la Seine » s’inspire de son projet « Silure »
Dans une procédure distincte, Vincent Dietschy a déposé une plainte au fond contre les producteurs du film réalisé par Xavier Gens. Le réalisateur de Julie est amoureuse (1998) ou Didine (2008), estime que le scénario de Sous la Seine est calqué sur l’un de ses projets, Poisson-chatqui date de 2011.
Selon l’argumentation des plaignants devant les juges des référés, « Le projet ‘Silure’ (…) a la même histoire, les mêmes personnages et plusieurs scènes identiques au film Sous la Seine qu’ils considèrent donc comme parasitaires », une notion proche du plagiat et de la concurrence déloyale. Un argument contesté par Netflix, qui soutient que « les similitudes mises en avant par le demandeur sont discutables » Et « qu’il n’existe aucune preuve permettant de prouver qu’un tiers a eu accès aux travaux de M. Dietschy ».
-
Lire aussi
« Sous la Seine » sur Netflix : une association nous incite à changer notre regard sur les requins, une espèce mal-aimée
Le projet « Silure » s’appuie sur l’histoire d’une jeune policière, plongeuse à la brigade fluviale de Paris, confrontée à un gigantesque poisson-chat agressif. Le blockbuster raconte comment, à la veille des Jeux Olympiques de Paris, « Un brillant scientifique est alerté par un jeune militant dévoué à l’écologie, de la présence d’un grand requin dans les profondeurs de la rivière »détaille le synopsis. Selon la plateforme de streaming, Sous la Seine compte plus de 84 millions de vues, ce qui en fait le quatrième film en langue non anglaise le plus regardé sur Netflix.