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Sous la plage de Cannes, les pavés #MeToo

Sous la plage de Cannes, les pavés #MeToo
Marches du Festival de Cannes.
Marko Beric/markobe – stock.adobe.com

ANALYSE – Coppola, Audiard, Lanthimos, Serebrennikov, Cronenberg, Sorrentino… Loin des tristes rumeurs, l’affiche du 77e édition du festival a néanmoins de quoi faire rêver.

Le mot est sur toutes les lèvres : Soupçon. A la veille de l’ouverture du Festival de Cannes, un long métrage underground affole la Croisette. Personne ne l’a vraiment vu ; aucun réalisateur n’en revendique la paternité. Une chose est sûre : il ne s’agit pas d’un remake de l’œuvre d’Alfred Hitchcock. Cela se donne dans ces salles sombres, très sombres, qui pullulent sur internet. Les dix acteurs qui apparaissent au générique s’en seraient passés. Leurs noms passent comme des ombres. L’action est floue. Ils sont soupçonnés des pires crimes : harcèlement, agressions sexuelles. Dans leur vie privée, publique, peu importe. Tout est égal face aux purificateurs anonymes qui manipulent les images et les esprits.

Si le scénario va jusqu’au bout, aucun des accusés ne survivra à l’opprobre. Emportés par la vague #MeToo, ils sombreront dans l’oubli, voire pire : alcool, suicide, repli sur une île, leur fin de voyage est programmée. Ce ne sera pas une fin malheureuse.

Dix petits nègres aurait intitulé Agatha…

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