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Sous la menace d’une réponse israélienne, l’Iran met en garde l’Etat juif depuis Téhéran et Beyrouth

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi et le président du Parlement libanais Nabih Berri à Beyrouth le 4 octobre 2024.

Trois jours après l’attaque massive de missiles lancée dans la nuit du 1euh le 2 octobre contre son ennemi numéro un, Israël, le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, a défendu une opération « légal et légitime », lors d’un discours prononcé devant une foule nombreuse, rassemblée dans une grande mosquée de Téhéran, vendredi 4 octobre, lors d’une cérémonie organisée à la mémoire de Hassan Nasrallah, l’ancien chef du Hezbollah libanais décédé dans un bombardement israélien, à Beyrouth, en septembre 27. « Nous ne tardons pas et nous ne nous précipitons pas pour prendre nos responsabilitésa soutenu la plus haute autorité politique et religieuse du pays, lors de sa prédication. Ce qui est logique, raisonnable et correct selon l’avis des décideurs politiques et militaires (du pays) sera fait à temps et à l’avenir, si nécessaire, il sera répété. »

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La dernière fois que M. Khamenei a dirigé la prière du vendredi, c’était en janvier 2020, une dizaine de jours après la mort de Ghassem Soleimani, ancien chef des opérations extérieures des Gardiens de la révolution (l’armée idéologique du pays), tué par un drone américain en Irak. Ces nouvelles déclarations du Guide font écho aux menaces proférées par d’autres hauts responsables iraniens qui, ces derniers jours, ont menacé Israël de«des attaques plus graves» au cas où il déciderait de riposter.

« L’ennemi de la nation iranienne est l’ennemi des nations palestinienne, libanaise, irakienne, égyptienne, syrienne et yéménite. L’attaque contre Israël, par n’importe qui ou n’importe quel groupe, profite à la région entière et aussi à l’humanité toute entière. »a ajouté Ali Khamenei, qui a tenté de minimiser les conséquences de l’assassinat du leader du Hezbollah : « La résistance dans la région ne reculera pas malgré les martyrs et remportera la victoire. »

Geste de défi

S’exprimant en partie en arabe, Ali Khamenei a tenté de réaffirmer sa position de leader du « l’axe de la résistance » – rassembler groupes alliés à l’Iran −, tout en assurant son soutien aux membres de cette alliance. « Son discours, une démonstration de force, s’adressait avant tout aux alliés de l’Iran sur le thème : « Regardez combien de personnes sont derrière vous et nous !explique le politologue iranien Mohammad Javad Akbareyn, qui vit en France. En s’exprimant en présence du président du Parlement et du chef de la justice, il a également voulu montrer que la situation sécuritaire (en Iran) était en sécurité, malgré les inquiétudes (concernant une éventuelle menace d’assassinat par Israël). Mais le ton était plutôt défensif : « Si vous arrêtez maintenant, nous n’irons pas plus loin. » »

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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