soupçons d’un lien avec l’affaire des « mains rouges » au mémorial de la Shoah
Parmi les trois individus arrêtés, un serait lié au ressortissant bulgare accusé d’avoir peint des mains rouges sur le Mémorial de la Shoah en mai dernier.
Les cercueils déposés au pied de la Tour Eiffel pourraient-ils avoir un rapport avec les mains rouges taguées sur le mémorial de la Shoah en mai dernier ? C’est en tout cas ce qu’indique une source proche de l’enquête. Figaroconfirmant les informations de Monde selon lequel un lien direct a été établi entre les deux affaires.
Samedi, vers 9 heures du matin, quai Branly, trois personnes ont déposé cinq cercueils grandeur nature recouverts d’un drapeau français, avec la mention «Soldats français d’Ukraine« . Les services anti-bombes ont déterminé que les cercueils contenaient effectivement du plâtre. Le conducteur de la camionnette utilisée pour transporter les cercueils a ensuite été interpellé près de la tour Eiffel, nous a indiqué dimanche une source policière. Il a déclaré à la police avoir « a été payé 40 euros pour déposer les individus et la cargaison», a précisé une autre source policière à l’AFP. Il a ensuite changé de version, annonçant la somme de 120 euros. Agé de 39 ans, il serait arrivé la nuit précédente de Bulgarie, son pays d’origine. Deux autres individus, un Allemand de 25 ans et un Ukrainien de 17 ans, ont ensuite été interpellés vers 16 heures à la gare routière de Bercy, alors qu’ils s’apprêtaient à «prendre un bus pour Berlin» à bord d’un FlixBus, précise le parquet de Paris.
Selon BFMTV, ils affirment l’avoir fait pour de l’argent. A l’issue de leur garde à vue, ils ont été présentés à un juge d’instruction en vue de leur mise en examen pour «violence préméditée», un délit puni de 3 ans de prison et de 45 000 euros d’amende. Aux yeux du parquet, l’action est considérée «un acte de violence psychologique, n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail.»
Les investigations sont confiées à la sécurité territoriale de Paris. Selon les premiers éléments de l’enquête, il a été établi que le contenu du téléphone de l’un des prévenus, ainsi que ses déclarations en garde à vue, permettent d’attester qu’il a été en contact avec le ressortissant bulgare du 34 ans accusé d’avoir dégradé le Mur des Justes au Mémorial de la Shoah avec des pochoirs de mains rouges, dans la nuit du 13 au 14 mai. Les premiers éléments de l’enquête indiquent que pour ces dégâts, l’itinéraire d’une opération de déstabilisation venue de Russie est favorisée.
De son côté, une source judiciaire nous appelle à la prudence quant à ces informations, affirmant que ces éléments révélés par Le monde ne sont actuellement pas confirmés.