Soupçons d'ingérence russe au Parlement européen : perquisitions à Bruxelles et Strasbourg
Les nouvelles les plus importantes de la journée

Soupçons d’ingérence russe au Parlement européen : perquisitions à Bruxelles et Strasbourg

Soupçons d’ingérence russe au Parlement européen : perquisitions à Bruxelles et Strasbourg

Des perquisitions ont eu lieu ce mercredi dans les bureaux d’un employé du Parlement européen à Bruxelles et Strasbourg.
Elles ont eu lieu dans le cadre d’une enquête de la justice belge sur des soupçons d’ingérence russe et de corruption.
La personne visée serait Guillaume Pradoura, ancien assistant parlementaire français de Maximilian Krah, du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD).

L’enquête progresse. Des perquisitions ont été menées ce mercredi au Parlement européen à Bruxelles et à Strasbourg dans le cadre d’une enquête de la justice belge sur des soupçons d’ingérence russe et de corruption, qui touchent l’eurodéputé allemand Maximilian Krah, membre du parti belge d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD). ).

Selon une source proche du dossier, citée par l’AFP, la personne visée est Guillaume Pradoura, ancien assistant parlementaire français de Maximilian Krah, qui est au coeur d’un scandale pour ses liens présumés avec la Chine et la Russie.

Un collaborateur dans le viseur

« La police judiciaire fédérale de Bruxelles (…) a procédé à des perquisitions le 29 mai au domicile d’un employé du Parlement européen à Schaerbeek (commune au nord de Bruxelles) ainsi qu’à son bureau au Parlement européen à Bruxelles », a annoncé le parquet fédéral belge dans un communiqué. Une perquisition a également été effectuée dans le bureau de cet assistant au Parlement européen à Strasbourg, « en étroite collaboration avec Eurojust et les autorités judiciaires françaises »ajoute le parquet.

Ces recherches « font partie d’une affaire d’ingérence, de corruption passive et d’appartenance à une organisation criminelle, et concernent des indications d’ingérence russe, selon lesquelles des membres du Parlement européen auraient été approchés et payés pour promouvoir la propagande russe via le site d’information Voice of Europe ‘précise le parquet fédéral.

Selon le parquet fédéral, des éléments de preuve prouvent que l’employé du Parlement européen visé « a joué un rôle important dans cette affaire ». Guillaume Pradoura est désormais assistant de l’eurodéputé Marcel de Graaff, membre du Forum pour la démocratie, parti eurosceptique et conservateur néerlandais. Il a également été adjoint de l’eurodéputé français Nicolas Bay, et exclu du Rassemblement national en 2019 suite à la publication d’une photo à connotation antisémite.

Interrogé par l’AFP, le porte-parole de Maximilian Krah a souligné que cet ex-collaborateur ne travaillait plus pour l’eurodéputé allemand. « pendant deux ans ». Mais ce sont plutôt ces anciennes fonctions qui sont visées, selon la source proche du dossier.

Enquête en Belgique

L’enquête a été ouverte par le parquet fédéral belge en avril, après l’identification d’un réseau d’influence financé par Moscou. Prague a révélé fin mars la découverte par les services de renseignement tchèques d’un tel réseau qui diffusait la propagande du Kremlin via le site « Voice of Europe », pour dénoncer notamment le soutien militaire occidental à l’Ukraine dans la guerre déclenchée par Moscou. .

Selon les autorités tchèques et belges, la plateforme aurait également servi à apporter secrètement un soutien financier à des élus pour relayer des messages en provenance de Moscou. Le site a récemment été inscrit sur une liste de sanctions de l’UE et interdit de distribution.

  • Le Parlement européen peut compter, au maximum, 751 eurodéputés.

    Lire aussi

    Le Parlement européen sous influence russe ? Ce que l’on sait du réseau qui inquiète les députés

L’Union européenne s’inquiète des ingérences étrangères à l’approche des élections européennes. Selon les services de renseignement belges, « Les objectifs de Moscou sont clairs : contribuer à élire davantage de candidats pro-russes au Parlement européen » Et « renforcer le discours pro-russe au sein de cette institution », a indiqué en avril le Premier ministre belge Alexander De Croo. Des transactions financières auraient également eu lieu au sein du Parlement européen, d’où l’ouverture d’une enquête par le parquet fédéral belge.


NK avec AFP

Quitter la version mobile