« Mise en examen pour l’assassinat de son épouse et de sa fille, Marian Marinescu retrouve aujourd’hui une liberté surveillée », a indiqué l’avocat de la sœur et tante des victimes, Me Hervé Gerbi, dans un communiqué.
Expertise du laboratoire
L’avocat du suspect, Me François Saint-Pierre, a confirmé la libération du septuagénaire, incarcéré depuis juin 2021 et qui clame son innocence. « Depuis plusieurs mois les débats se répétaient devant la chambre de l’instruction de l’Isère sur la durée de détention de Marian Marinescu dans l’enquête qui a connu un rebondissement en juin 2021 avec l’identification de l’ADN du septuagénaire sur les vêtements des victimes. Les parties civiles ne sont donc ni surprises ni choquées par cette libération forcée », souligne Me Gerbi.
Ils ont également déposé il y a un mois quatre demandes de documents visant à fournir des informations complémentaires « auxquelles le juge d’instruction a indiqué il y a quelques jours vouloir faire droit », souligne l’avocat. La tenue du procès de Marian Marinescu n’est donc « pas pertinente » à ce stade, souligne-t-il.
Les corps de Michèle Chabert, épouse de Marinescu, 43 ans, et de sa fille Christine, 13 ans, tuée de plusieurs coups de couteau à la gorge, ont été retrouvés le 7 janvier 1993 à Sassenage, près de Grenoble. Longtemps préservé de toute poursuite dans l’enquête en raison d’un alibi jugé solide, Marian Marinescu a finalement été mis en cause en 2021. L’enquête avait évolué suite à de nouvelles expertises en laboratoire, rendues possibles par les progrès technologiques du matériel, qui avaient révélé de nombreuses traces de son sperme sur le pantalon de sa fille.