Délocalisation de ses imposantes presses d’injection loin de la forêt noire allemande? La société Arburg refuse de le faire. Mais la menace des tarifs des douanes américains et de la morosité économique a mis ses engagements à l’épreuve.
Alors que l’Allemagne en crise s’attend à son futur gouvernement, à la suite des élections, un renouveau urgent, ce fabricant du centenaire de presses gris et vertes traverse une mauvaise passe.
Le chiffre d’affaires a chuté « Environ 15% en 2024 »Explique Armin Schmiedeberg, président de l’organe de supervision de cette PME familiale dont les machines utilisées pour le moulage par injection de pièces en plastique servent l’automobile, la médecine ou l’électronique.
Pour les 3 000 employés employés au siège de Lossburg, une municipalité enroulée dans les collines du sud de l’Allemagne, ce ralentissement a été traduit par des mesures de chômage partielle depuis l’année dernière.
Les malheurs d’Arburg mettent en évidence la crise qui affecte les petites et moyennes entreprises de la « Mittelstand »Colonne vertébrale de l’industrie dans la première économie européenne et défi majeur pour le conservateur Friedrich Merz, futur chancelier.
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Armin Schmiedeberg, président du conseil consultatif de la société Arburg, le 20 février 2025 à Lossburg, dans le sud-ouest de l’Allemagne / Silas Stein / AFP
« À l’heure actuelle, les entreprises industrielles voient peu plus d’avantages des affaires en Allemagne en raison d’un manque de véritable stratégie politique »estime M. Schmiedeberg.
La performance du pays n’est pas au niveau « De notre statut d’économie du tiers »Il déplore.
40 tonnes
Dans la première économie européenne, l’ensemble du secteur industriel lance un SOS aux politiciens.
Le parti de la DUD de droite de Friedrich Merz est déterminé à former rapidement une coalition avec les sociaux-démocrates (SPD), malgré des visions économiques opposées.
Ces deux équipes vécues dans l’exercice du pouvoir ont un défi commun à relever: éliminer l’économie allemande de l’ornière après deux ans de récession et sans espoir de rebond fort cette année.
Parce que le modèle d’exportateur, le pays de la prospérité du pays, basé sur l’énergie bon marché et un commerce sans violation mondiale, vacille.
L’industrie manufacturière souffre, notamment l’automobile, et depuis la guerre en Ukraine, l’épidémie de coûts énergétiques affaiblit également la compétitivité du pays.
Les investissements, trop bas, laissent une infrastructure vieillissante et l’innovation numérique insuffisante.
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Un travailleur travaille sur une machine dans les ateliers du fabricant allemand de machines Arburg, le 20 février 2025 à Lossburg, dans le sud-ouest d’Allemagne / Silas Stein / AFP
De son bastion non loin de Stuttgart, Arburg a exporté les deux tiers de sa production, en particulier sur les marchés américains et en Asie où la demande « Progrès »Explique M. Schmiedeberg.
Au point que la société prévoit de déplacer une partie de l’assemblage de ses machines imposantes.
La menace de tâches de douane supplémentaires, brandies par Donald Trump, n’est pas, selon le directeur, le déclencheur, mais « Un argument pour consolider notre stratégie – même accélérer ».
Il est trop tôt pour savoir si ces suppléments affecteront les machines Arburg, composées de fonte, d’acier et de milliers de pièces, pour un poids final qui peut atteindre 40 tonnes.
Si tel est le cas, il pénaliserait finalement le consommateur américain, « Qu’est-ce qui limiterait nos ventes »reconnaît le leader.
Feuille de route
À peine annoncé les résultats des élections législatives, les cercles économiques ont poussé le futur gouvernement à prendre rapidement des mesures de recouvrement.
Ce sont « Améliorer la décision – Prise des questions essentielles – Réduction de la bureaucratie, investissements publics, énergie, sécurité -« a plaidé Peter Leibinger, président de la Fédération industrielle BDI.
C’est nécessaire « Gérer plus de 40 obligations légales qui ne créent aucune valeur et que les clients ne nous paient pas »Faire écho à M. Schmiedeberg, appelant à une simplification administrative.
«Les bons jours, 15 à 20 machines quittent l’usine sur des camions lourds prenant une route où les écoliers passent également. Il y a donc des améliorations des infrastructures à considérer »Il ajoute.
Une autre priorité: la baisse des prix de l’électricité, actuellement parmi les plus élevées de l’UE.
Les conservateurs veulent alléger les réglementations, la fiscalité telle que les prix de l’énergie, tandis que les sociaux-démocrates se concentrent sur l’aide et l’investissement.
Malgré les défis, Arburg affirme que sa base principale restera dans la forêt noire, car l’entreprise « Retiré d’autres récessions »Assure M. Schmiedeberg.